ROBERTSON, William L’Histoire de l’Amérique par M. Robertson, Principal de l’Université d’Edimburg et Historiographe de Sa Majesté Britannique pour l’Ecosse. Traduite de l’anglois.

Prix : 5.500,00 

La célèbre « Histoire de l’Amérique » illustrée de William Robertson imprimée pour la première fois en français en 1778 relié à l’époque pour la famille de La Rochefoucauld.
Edition originale in-12 de la traduction française, parue la même année que l’originale in-4.

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A Paris, chez Panckoucke, 1778.

4 volumes in-12 de : I/ (2) ff., 34 pp., 400 pp., 1 grande carte dépliante du Golfe du Mexique, 1 grande carte dépliante de l’Amérique méridionale (pte. déchirure sans manque), 1 carte dépliante du Mexique, 1 Carte dépliante des Pays situés sur la mer du sud, 1 table chronologique des Mexicains dépliante ; II/ (1) f., 653 pp. ; III/ (1) f., 586 pp. ; IV/ (1) f., 493 pp. mal ch. 433, (7) pp.

Veau brun granité, filet à froid autour des plats, dos à nerfs ornés de filets et fleurons dorés, armoiries frappées or dans les caissons supérieurs, filet or sur les coupes, tranches rouges. Reliure armoriée de l’époque avec étiquette de bibliothèque en queue des dos.

164 x 96 mm.

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Edition originale in-12 de la traduction française, parue la même année que l’originale in-4.

William Robertson (1721-1793) publia en 1777, son History of America, 2 volumes in-4.

Cet ouvrage obtint lors de son apparition en Angleterre et dans toute l’Europe un succès que la postérité a confirmé. La froide impartialité de l’histoire convenait bien au caractère judicieux de l’auteur. Lui-même a caractérisé sa manière lorsqu’il a dit : « En écrivant, je me considère toujours comme donnant mon témoignage devant une cour de justice ». Son style est aisé et coulant, ses opinions saines et éclairées.

Il s’agit d’un récit des conquêtes espagnoles, notamment du Mexique et du Pérou.

« L’Histoire de l’Amérique est un livre écrit par l’historien écossais William Robertson. Il s’agit d’une histoire complète de l’Amérique, depuis les premiers peuplements autochtones jusqu’à la guerre d’Indépendance Américaine. Le livre est divisé en quatre volumes, chacun couvrant une période spécifique de l’histoire de l’Amérique. Le quatrième volume traite de la période allant de 1754 à 1763, qui a été marquée par la guerre de Sept Ans entre la Grande-Bretagne et la France pour le contrôle de l’Amérique du Nord. Robertson décrit en détail les évènements de cette période y compris les batailles et les négociations diplomatiques qui ont conduit à la fin de la guerre. Il examine également les conséquences de la guerre pour les colonies britanniques d’Amérique du Nord, notamment les tensions croissantes entre les colons et le gouvernement britannique. Histoire de l’Amérique est une œuvre importante de l’histoire de l’Amérique, qui offre une perspective unique sur les événements clés de la période coloniale et prérévolutionnaire. » (Amazon).

Fortement marquée par le débat européen des années 1770 sur le Nouveau Monde – de l’Histoire naturelle de Buffon aux Recherches philosophiques sur les Américains de Cornélius de Pauw puis à l’Histoire des Deux Indes de Raynal -, l’History of America décrit les Amérindiens comme une humanité par défaut, virtuellement incapable de dominer la nature, un monde immobile, que seule la conquête (providentielle) espagnole fait entrer dans l’histoire. Du Canada au cap Horn, Robertson réduit tous les peuples américains à une même condition, les peint avec les mêmes caractéristiques uniformes, au point d’inscrire leur immobilité culturelle et sociale dans leur « nature » de sauvages. La tutelle européenne est justifiée dans le cas de l’Amérique sauvage, et c’est la raison pour laquelle Robertson fait l’éloge de la conquête espagnole, par opposition aux philosophes français, fervents diffuseurs de la leyenda negra.

Malheureusement pour l’espèce humaine, dans toutes les parties du globe où le peuple de l’Europe a imposé sa domination, il a trouvé des habitants non seulement à un stade de société et de perfectionnement très inférieur au sien, mais aussi avec des complexions et des modes de vie différents. […] En Afrique et en Amérique, la différence est si frappante que, dans la fierté de leur supériorité, les Européens se sont crus autorisés à réduire les indigènes de ce premier continent à l’esclavage, et ceux de l’autre à l’extermination. Même en Inde, bien qu’elle fût très en avance par rapport aux deux autres parties du globe en termes de perfectionnement, la couleur de ses habitants, leur apparence efféminée, leur esprit non guerrier, la sauvage extravagance de leur religion et de leurs cérémonies, ainsi que beaucoup d’autres circonstances, ont confirmé les Européens dans l’opinion de leur propre prééminence au point qu’ils les ont toujours regardés et traités comme une race inférieure d’hommes.

« Ce qu’a publié Robertson, n’embrasse que l’Histoire de l’Amérique Espagnole : il se proposait de publier celle de l’Amérique Anglaise, connue aujourd’hui sous le nom d’États-Unis ; la mort l’a malheureusement prévenu, et l’on n’a trouvé dans ses papiers qu’un fragment de cette dernière histoire, et qui a paru à Paris, chez Denné, en deux petits volumes in-12.

Pour composer la première partie de l’Histoire de l’Amérique, Robertson a puisé dans les meilleurs auteurs espagnols et dans les voyageurs les plus éclairés. En employant ces matériaux, il a exercé une sévère critique, et jeté dans son ouvrage de profondes observations : on lui reproche néanmoins avec quelque fondement d’avoir un peu pallié la cruauté des Espagnols ». – Bibl. des Voyages. (Catalogue d’ouvrages sur l’histoire de l’Amérique, n°570).

Bien qu’inachevée, l’œuvre connut de nombreuses éditions et traductions, dont une en arménien !

Jolie édition ornée de 4 cartes d’Amérique dépliantes : Carte du Golfe du Mexique, des Isles et des Pays adjacents (460 x 350 mm), Carte de l’Amérique Méridionale, Carte du Mexique ou de la Nouvelle Espagne, gravée sur papier fort, Cartes des pays situés sur la Mer du Sud depuis Panama jusqu’à Guayaquil et une planche gravée dépliante montrant la Table chronologique des Mexicains.

Précieux et bel exemplaire, le seul répertorié sur le marché en reliure armoriée de l’époque.

Il porte ici les armes dorsales de la famille d’Alexandre de la Rochefoucauld, duc de la Rochefoucauld et de la Roche-Guyon, prince de Marsillac, marquis de Liancourt, sixième fils de François VIII, grand veneur de France et grand maître de la garde-robe, et de Madeleine-Charlotte Le Tellier de Louvois, né le 29 septembre 1690, porta d’abord le titre de comte de Montignac ; il servit dans la marine, puis dans l’armée de terre et fut créé duc de la Roche-Guyon en février 1713 ; promu brigadier de cavalerie en 1719, reçu chevalier des ordres du Roi le 16 mai 1728, il devint duc et pair de France le 22 février 1729, à la suite de la mort de son père, et grand maître de la garde-robe.

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Informations complémentaires

Auteur

ROBERTSON, William

Éditeur

Paris, Panckoucke, Hôtel de Thou, 1779-1780.