ALMANACH ROYAL. Année bissextile 1780 présenté A sa Majesté pour la première fois en 1699 par Laurent d’Houry Ayeul de l’Editeur.

Vendu

Superbe Almanach royal de 1780

Magnifique exemplaire de l’Almanach Royal de 1780 en reliure de l’époque présentant la France, ses provinces et notamment la Provence, avec ses Abbayes, son Académie des Belles-Lettres, ses foires et marchés, ses routes et diligences. Année 1780.

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UGS : LCS-14124 Catégories : ,

In-8 de 656 pp. Relié en plein maroquin rouge, plats décorés de roulette et fers dorés, armoiries dorées au centre, dos à nerfs richement orné de fleurs de lys, coupes décorées, roulette intérieure, doublures et gardes de tabis bleu, tranches dorées. Reliure armoriée et décorée réalisée en 1780.

192 x 118 mm.

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Magnifique exemplaire de l’Almanach royal de 1780 présentant la France, ses régions et notamment la Provence avec les évêchés de Marseille (p. 63), Arles et Aix, Sisteron, Valence (p. 64), Grasse, Vence, les Abbayes du Thoronet (p. 76), Mazan, St-Gilles, Senanque, les Abbayes de filles de Beaucain (p. 87), Hieres (p. 89), Soyons etc. L’Académie des Belles-Lettres de Marseille etc., la généralité de Provence (p. 569), les villes d’Aix et Marseille avec le nom des Inspecteurs des manufactures de ces villes, les foires de Provence (p. 602), les routes et diligences de Valence, Orange, Avignon, Aix et Marseille (p. 637) etc.

« Louis XIV, de glorieuse mémoire, ayant souhaité cet almanach, le fit demander à l’auteur, qui eut l’honneur de le présenter à Sa Majesté dès 1699 ; c’est ce qui le détermina à le donner sous le titre d’Almanach Royal, et à faire sa principale occupation de ce travail » M. Ch. d’Houry n’ayant survécu qu’une année à son père, son nom disparut dès l’année suivante. De 1727 à 1745 l’Almanach ne porta qu’un seul nom d’imprimeur, celui de la veuve d’Houry. A partir de 1746 il fut publié conjointement par la veuve, et par Le Breton, petit-fils d’Houry. Mais la veuve d’Houry étant morte à son tour, en 1750, Le Breton resta seul éditeur jusqu’en 1779, année de sa mort. Pendant sept ans, soit de 1780 à 1786 la direction de l’Almanach passa aux mains de Laurent Charles d’Houry autre petit-fils de Laurent. A sa mort, survenue en 1786, ce fut son gendre, François‑Jean-Noël de Bure, qui hérita de la succession, mais pas pour longtemps, car en 1791 l’Almanach est à nouveau signé par une veuve d’Houry, la veuve de Laurent-Charles. Le titre primitif de l’année 1700 reçut plusieurs adjonctions durant le cours du siècle, le nombre des matières ayant augmenté sans cesse. Peu à peu, en effet, d’une sorte de calendrier qu’il était à l’origine, se contentant d’un « discours général sur les changements de l’air et autres événemens de l’année » et de quelques prédictions politiques plus ou moins banales, l’Almanach devint un véritable annuaire officiel, n’ayant plus que faire des « discours » et des « prédictions. » En 1705 il donne la liste des chevaliers du St‑Esprit, des pairs et des maréchaux de France ; en 1712, il annonce la naissance des souverains, des princes et princesses de l’Europe ; en 1716, il publie la liste des membres composant le conseil de la maison d’Orléans, puis, plus tard, (1723) la maison du Roi et en 1726 la maison de la Reine et des princes.

Prenez cet Almanach de 1780, vous y trouverez en plus des informations sur les Provinces et notamment la Provence, les hôpitaux, l’Hôpital des Petites Maisons avec son amusante nomenclature (il renferme, dit la notice, quatre objets « le premier, ce sont les quatre cens vieilles gens qui y sont reçus ; le second, les insensez ; le troisième, les malades de la maladie vénérienne qui y sont pansez ; le quatrième, ceux affligez de la teigne qui y sont guériz ».)  ; — les Tontines depuis celle de 1689 avec toutes ses héritières, 1696, 1709, 1733, 1734, les deux de 1743, 1744 ; — la liste complète des secrétaires du Roi depuis 1702 ; — les banquiers « pour les traites et remises de place en place » (à observer que beaucoup déjà sont suisses ou hollandais) ; — les Censeurs Royaux, personnages d’importance et de nombre qui sont nommés pour la théologie, la jurisprudence, l’histoire naturelle, la médecine et chimie, la chirurgie, les mathématiques, les belles-lettres et l’histoire, la géographie, la navigation et les voyages, les estampes, et atteignent au chiffre de 105 ; — les Académies du Roy pour l’éducation des gentilshommes ; — les experts-jurés créés par édit de 1690 ; — les bibliothèques ; — les Médecins de la Faculté de Paris, du Roi (bon nombre sont de la Faculté de Montpellier), de la Reine, de M. le Dauphin, de Mme la Dauphine, du Grand Conseil de la Cour, du Parlement, les Médecins et chirurgiens du Roi au Châtelet, les Médecins et Chirurgiens du Roi dans chaque département (militaire) ; — les Chirurgiens, les Maistres en l’art et science de chirurgie de la ville de Paris, depuis 1696, les Apothicaires depuis 1703.

Est-ce tout ? Non, voici encore : « Les Pompes du Roy, Publiques, pour remédier aux incendies, sans que le Public soit tenu de rien payer, » et les « Guides pour les Cérémonies à observer dans la réception de quelque charge ou emploi que ce soit Robe ou Épée. » Des indicateurs de maintien : Même après Vitu, il restait, on le voit, forces choses à glaner dans ce Bottin officiel. Et l’Almanach Royal contient encore quelques renseignements curieux.

Sur la Cour d’abord : « Le Mardi-gras, le Vendredi de l’Octave de Pâques, et le jour de la Saint-Nicolas, en Mai, la Cour se lève le matin à neuf heures et n’entre point de relevée, » lit-on dans l’année 1702. Et le rédacteur officiel, après avoir donné ce détail, ajoute : « De là vient le proverbe : Quand la Cour se lève matin, elle dort l’après dînée. »

Sur les agents de change ensuite : « Les agens de change s’assemblent tous les jours ouvrables vers le midy à la place de change, joignant la conciergerie du Palais. Le public peut s’adresser à leur clerc qui y demeure, pour faire avertir lesdits Messieurs des billets perdus, lettres de change ou autres billets négociables. » D’où l’on peut conclure que la Bourse était alors une place, une voûte près d’une prison. En notre temps de changeurs filants il faut reconnaître que cette proximité offrirait de grands avantages. Sur le service des postes, enfin, pour lequel on pourra consulter avec intérêt l’année 1723.

Magnifique exemplaire conservé dans sa reliure armoriée de l’époque.

Provenance : ex libris Santa Marina.

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