POSTES IMPÉRIALES. État général des routes de poste de l’Empire Français, du royaume d’Italie et de la confédération du Rhin… pour l’an 1812.

Prix : 6.500,00 

L’éclatant exemplaire des « Postes Impériales pour l’an 1812 ».
L’un des rarissimes imprimé sur papier impérial conservé dans sa reliure de l’époque aux armes de l’Empereur Napoléon Ier.

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Paris, Imprimerie Impériale, 1812.

Grand in-8 de 362 pp. Maroquin rouge à grain long, large roulette dorée autour des plats, armoiries au centre, dos lisse orné, coupes décorées, roulette intérieure, gardes et contre gardes de moire bleue, tranches dorées. Reliure de l’époque.

 

205 x 120 mm.

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Somptueux exemplaire de l’état général des routes de Postes de l’Empire français pour l’année 1812.

Imprimé sur papier impérial de Hollande, cet état des Postes Impériales s’ouvre sur le calendrier de l’année 1812.

Il est conservé dans son éclatante reliure de l’époque en maroquin rouge aux armes de l’empereur Napoléon Ier. (Olivier, Pl. 2652).

I) La poste de l’Empire est « inventée », par le grand commis Gaudin. Celui-ci a fait carrière dans les bureaux des finances depuis 1775 sous Calonne et Necker. Nommé commissaire des postes par le Directoire, il devient ministre des Finances dès le 18 Brumaire et le restera pendant tout l’Empire. C’est lui qui rompt définitivement avec le système de la Ferme et assure la mainmise du ministère des Finances sur la poste.

Le monopole exclusif du transport des lettres est une nouvelle fois proclamé par arrêté du 27 prairial an ix, un texte considéré comme la base de la réglementation contemporaine. L’article Ier dit : « Il est défendu à tous les entrepreneurs de voitures libres et à toute personne étrangère au service des postes de s’immiscer dans le transport des lettres, journaux, feuilles à la main et ouvrages périodiques, paquets et papiers, du poids de 1 kg et au-dessous, dont le port est exclusivement confié à l’administration de la poste aux lettres. » En 1802, les correspondances maritimes et coloniales sont réorganisées dans le même esprit.

II) Les Maîtres de poste. Toute l’efficacité de la poste aux lettres repose sur les maîtres de poste qui sont 1 400 sur tout le territoire qui entretiennent environ 16 000 chevaux et rémunèrent 4 000 postillons.

III) Un Instrument au service de l’empire. Si l’Empire accorde tant de soins au rétablissement du service des postes, c’est qu’il le considère comme un instrument de gouvernement. L’Empereur est très sensible à l’exactitude des courriers.

IV) La poste aux armées. L’état de guerre quasi permanent de l’Empire rend nécessaire une organisation importante de la poste aux armées dont un règlement général est publié en 1809. L’autorité du directeur général de la poste aux armées rattaché à la direction générale des postes, commence au bureau frontière où se fait l’échange des lettres destinées aux armées en campagne.

V) Peu de progrès dans la vitesse. Si la poste impériale connaît des réorganisations administratives décisives, ses moyens techniques et donc le temps d’acheminement moyen des lettres et des voyageurs ne progresse pas de façon significative par rapport à l’Ancien Régime. A l’époque Napoléonienne, un courrier express peut parcourir la distance de Paris à Châlons-sur-Marne en une douzaine d’heures, la malle-poste des Messageries en seize, la diligence en vingt. Ces chiffres sont à comparer avec le temps mis par les courriers sur les grandes routes de Champagne en 1737, que l’on connaît avec précision. Venant de Paris, il leur fallait au moins 23 heures et 30 minutes pour gagner Reims ou Troyes, et 25 heures pour Châlons, ce qui correspondait à des moyennes d’environ 7 km à l’heure. Ces moyennes semblent n’avoir été que légèrement améliorées jusqu’à la fin de l’Empire ; c’étaient les meilleures possibles pour un courrier seul et chargé ; elles dépendaient largement de l’état des routes, plus ou moins bien entretenues.

L’Etat des postes indique, outre la nomenclature des routes de l’Empire avec leurs relais, la distance entre eux de toutes les routes soit menant de Paris à toutes les principales villes, soit faisant communiquer ces différentes villes entre elles. Cet Etat est précédé d’un calendrier pour l’année 1812, d’un extrait des lois et réglemens sur le fait de la poste aux chevaux, des tarifs, etc.

La constante expansion territoriale de l’Empire français ne pouvait que rendre de plus en plus aigu pour Napoléon le problème de la transmission aussi rapide et aussi facile que possible de tout message écrit d’un bout à l’autre de l’Europe.

Lorsque, le 18 mai 1804, l’Empire est proclamé, le service des Postes est dirigé par Antoine Marie Chamant de Lavalette, directeur général des Postes. Tout dévoué à l’Empereur, Lavalette reste à ce poste jusqu’en 1814.

Le bon fonctionnement de la Poste était essentiel pour l’Empereur. Les problèmes politiques et même diplomatiques ne manquaient donc d’influencer sur le fonctionnement de la poste. Les conquêtes territoriales obligent les administrateurs des Postes à adapter l’organisation des services postaux. Les nouveaux territoires furent partagés en départements. L’administration postale viendra donc s’insérer dans ces nouvelles structures administratives. Les mêmes règles de fonctionnement seront en usage sur tout le territoire de l’Empire.

Un second grand service était placé sous l’autorité du directeur général des Postes: le service des Relais, c’est-à-dire l’administration de la Poste aux chevaux.

Les relais de poste servaient d’abord aux courriers de l’administration de la Poste aux lettres: ils y trouvaient les montures fraîches que le maître de poste était tenu de leur réserver. Les entrepreneurs de voitures publiques, même s’ils n’utilisèrent pas les chevaux des maîtres de poste furent tenus de leur payer pour chacune de leurs voitures 25 centimes par cheval et par poste.

Par ailleurs, le développement du service d’estafettes favorisa les maîtres de poste qui mettaient leurs postillons à la disposition de l’administration pour assurer la transmission des plis urgents du gouvernement.

Toute la règlementation concernant le service de la poste aux chevaux, les tarifs, la nomenclature des différents relais étaient indiqués sur les livres de poste, appelés officiellement « Etat général des routes de poste ». Ces annuaires qui permettaient aux voyageurs en poste d’établir leur itinéraire ainsi que le prix à payer pour leur voyage étaient mis à jour et édités chaque année.

Somptueux exemplaire de l’état général des Postes de l’Empire français pour l’année 1812.

L’un des rarissimes imprimés sur papier impérial de Hollande, cet état des Postes Impériales, très grand de marges (hauteur 205 mm) était réservé aux présents de l’Empereur.

Il est conservé dans son éclatante reliure de l’époque en maroquin rouge aux armes de l’empereur Napoléon Ier. [Olivier, Pl. 2652].

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Informations complémentaires

Auteur

POSTES IMPÉRIALES.

Éditeur

Paris, Imprimerie Impériale, 1812.