Paris, Ruault, 1776.
2 tomes en 2 volumes in-8 de : I/ (1) f.bl., 1 frontispice gravé à pleine page, viii pp., 512 pp., (1) f.bl.. Saut dans la pagination de la p. 501 à la p.505 sans manque. Pt. trou de vers dans la marge des pp. 505 à 511 ; II/ (1) f.bl., (2) ff., 1 frontispice gravé à pleine page, 720 pp., (2) ff. d’approbation, (1) f.bl. Qq. légères rousseurs. Maroquin rouge de l’époque, triple filet doré encadrant les plats avec petits fleurons d’angles, armoiries dorées frappées au centre des plats, dos à nerfs ornés de fleurons dorés, pièces de titre et de tomaison de maroquin vert, filet doré sur les coupes, roulette intérieure dorée, tranches dorées. Qq. très discrets trous de vers sur les dos. Reliure de l’époque.
193 x 122 mm.
Édition originale de ce « répertoire portatif » dédié aux peintres et à leurs écoles de peinture.
Barbier, Dictionnaire des ouvrages anonymes, II, 399 ; Cioranescu 48979 ; Cohen, 782-783 ; Brunet, VI, 1786 ; Cicognara, 2265.
Plus de 1 200 peintres sont réunis dans cette importante étude, classés en fonction de leur école ou de leur origine: romaine, florentine, vénitienne, lombarde, allemande, flamande, hollandaise, génoise, napolitaine, espagnole, française. On peut ainsi consulter la biographie de François Boucher, Charles Le Brun, des frères Van-Eyck, de Leonard de Vinci, etc.
L’auteur souhaite, avec cet ouvrage, « faire connaître les Artistes distingués de la Peinture, indiquer les genres qu’ils ont adoptés, & rendre compte de l’opinion publique sur le rang que leur assigne l’estime universelle » et ce de la manière la plus concise et utile possible.
« Papillon de la Ferté, intendant des Menus-plaisirs du roi, acheta cette charge en 1777, et comme tel eut d’abord l’administration de l’école royale de chant fondée par le baron de Breteuil, puis administra l’Opéra pour le compte du roi, quand le bureau de la ville de Paris eut cessé d’avoir l’entreprise de ce spectacle.» (F-J. Fétis, Biographie universelle des musiciens, IV, 97).
L’auteur, qui avait des fonctions importantes à la cour, domina la vie administrative et artistique avant d’être guillotiné en 1794.
Chacun des volumes est orné d’un très beau frontispice gravé signé Moreau le Jeune, dessinateur des Menus-Plaisirs du roi. Le premier s’intitule « Le Génie de la Peinture, éclairé par la Vérité, écrit l’Histoire de ceux qui se sont distingués dans cet Art » et le second « L’Immortalité des couronnes aux Génies qui ont animé les grands Peintres, dont les bustes sont placés dans son temple ».
Précieux exemplaire relié en maroquin rouge de l’époque aux armes d’Emmanuel-Céleste-Augustin de Durfort, duc de Duras (1741-1800), Maréchal de France.
« Emmanuel-Céleste-Augustin de Durfort, duc de Duras, connu sous le nom de duc de Durfort, […] devint brigadier d’infanterie et pair de France ; lors de la Révolution, il fut nommé général en chef des gardes national de Guyenne en 1790, mais il dut bien sûr s’enfuir et alla s’engager dans l’armée de Condé. » (Olivier, pl. 1793)
Provenance : cachet « E.S.» sur les ff. de titre non identifié.