MONTESQUIEU Lettres Persanes. Troisième édition.

Prix : 12.000,00 

« La troisième édition originale » (Rochebilière) des Lettres Persanes de Montesquieu.

Ouvrage somptueusement relié en maroquin de l’époque par Enguerrand pour le Garde des sceaux Chretien-François II de Lamoignon (1735-1789).

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UGS : LCS-18348 Catégorie :

A Amsterdam, chez Jacques Desbordes, 1730.

2 vol. pet. in-12 : 1 f. blanc et 312 pag. chiffr. pour le tome Ier ; 347 pag. chiffr. pour le tome II.

Plein maroquin rouge, triple filet doré en encadrement sur les plats, dos lisses ornés, pièces de titre et de tomaison de maroquin vert, date dorée sur une pièce de maroquin vert en pied du dos du premier volume, filet or sur les coupes, roulette dorée intérieure, tranches dorées. Reliure de l’époque.      

133 x 74 mm.

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« Troisième édition originale » (Rochebilière, 776).

Le succès de ce livre hardi, qui frondait toutes les idées reçues et les travers de la société a cette époque, fut immense.

« Si on laisse de côté l’intrigue orientale, il faut retenir que les « Lettres persanes » constituent un tableau extrêmement vivant, malicieux et plein d’esprit de l’époque. Dans sa critique des institutions, dans l’étude comparée des régimes politiques et des mœurs, dans ses vues sociologiques, il révèle le meilleur de lui-même : ce sont alors ces vues hardies, nouvelles, auxquelles il initia ses contemporains et qui nous semblent encore si originales, vues dont il devait donner la parfaite expression avec les          « Considérations » et « L ‘Esprit des lois ».

Malgré le caractère anonyme de l’œuvre, malgré sa violence et son impertinence, ce furent les   « Lettres persanes » qui lui ouvrirent les portes de l’Académie Française en 1727.

Ce genre qu’il n’avait pas créé, mais qu ‘il avait su imposer, connut une fortune éclatante pendant tout le XVIIIè siècle ; qu’il suffise de mentionner deux écrivains tout contraires, Voltaire et Chateaubriand, qui s ‘y essayèrent, le premier dans « l ‘Ingénu », le second dans « les Natchez ».

Cette troisième édition originale diffère entièrement de la première et de ses copies, l’ordre des Lettres n’est pas le  même, la première Lettre de cette édition était précédemment la sixième, et il y en a dix de moins.

Elle reproduit page par page, ligne par ligne la seconde originale sur laquelle Louis Vian donna des détails intéressants.

« Serait-ce cette édition (la seconde) dont parle Voltaire où Montesquieu a fait des changements pour pouvoir entrer à l’Académie ? Cela paraît fort probable, les recherches de M. Vian ne laissent guère de doute à cet égard. Cette édition aurait été antidatée pour les besoins de la cause du futur académicien. Les caractères et les fleurons sont identiquement les mêmes que ceux qui ont servi pour la troisième édition de Hollande, avouée par l’auteur et qui parut en 1780. »

Cette seconde édition est tellement rare que M. Vian avait cru longtemps que son exemplaire était unique. (Rochebilière).

Précieux et magnifique exemplaire relie pour Chrétien-François II de Lamoignon, marquis de Basville, baron de Saint-Yon  fils de Chrétien-Guillaume, président à mortier au Parlement de Paris  et de Madeleine-Henriette Bernard, né le 18 décembre 1735, devint conseiller au même Parlement que son père en septembre 1755, puis fut nommé président à mortier en avril 1758. Après avoir été exilé avec tout le Parlement en 1772. Il devint chancelier et surintendant des finances de l’ordre du Saint-Esprit et garde des sceaux de France en avril 1787, à la suite de Miromesnil, mais il dut se retirer le 14 septembre 1788. Il mourut à Basville en mai 1789. Il avait épousé le 13 avril 1758 Marie-Elisabeth Berrier, fille du lieutenant général de police.

Epris de l’amour des livres, héréditaire dans sa famille, le chevalier de Lamoignon augmenta la très importante bibliothèque fondée par Guillaume de Lamoignon de celle de son beau-père, Berryer, ancien garde des sceaux ; à sa mort, la plus grande partie de ces livres fut vendue en bloc à des libraires anglais.

Chrétien-François a développé la bibliothèque dont il a hérité, et a fait relier ses nouvelles acquisitions, récentes ou non, à son relieur, Enguerrand, suivant ses directives.

Le plus souvent, la reliure est en maroquin, à dos plat. Sur les plats, un triple filet doré, avec une rose en coin.

Outre la pièce de titre en maroquin, on trouve une pièce en queue, toujours en maroquin. Cette pièce porte souvent la date. Pour les livres en plusieurs tomes, la pièce en queue n’est présente le plus souvent que sur le premier tome.

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Informations complémentaires

Auteur

MONTESQUIEU

Éditeur

A Amsterdam, chez Jacques Desbordes, 1730.