LABILLARDIERE. Relation du voyage à la recherche de La Pérouse, fait par ordre de l’Assemblée constituante, Pendant les années 1791, 1792, et pendant la 1ère. et la 2de. année de la République Françoise.

Prix : 19.000,00 

La passionnante Relation du voyage à la recherche de La Pérouse ornée de 44 planches en premier tirage.

Superbe exemplaire conservé dans sa reliure de l’époque ornée d’un chiffre couronné.

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UGS : LCS-18397 Catégories : ,

Paris, chez H. J. Jansen, An VIII de la République françoise [1800].

2 volumes in-4 de texte de : I/ xvi pp., 442 ; II/ 332 pp., 113 pp. de vocabulaire et de table, (1) p. d’errata ; 1 atlas in-plano de : 1 titre gravé, 44 planches numérotées dont 1 carte sur double-page.

Qq. rousseurs claires en marge de certaines planches de l’atlas.

Reliés de manière uniforme en demi-chagrin rouge avec plats de percaline rouge, roulette dorées encadrant les plats, chiffre couronné frappé or au centre des plats, dos à faux-nerfs ornés de bateaux dorés dans 3 caissons et du chiffre couronné répété dans un caisson, nombreux témoins. Reliure de l’époque.

Volumes de texte : 298 x 228 mm.

Volume d’atlas : 573 x 415 mm.

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Edition originale de cet « ouvrage estimé ». (Brunet, III, 711).

Nissen ZBI 2331; Sabin 38420.

Par décret du 9 février 1791, l’Assemblée Nationale prit la décision d’organiser une expédition avec « la double mission de rechercher M. de La Pérouse, d’après les documents, instructions et ordres qui leur seront donnés, et de faire en même temps des recherches relatives aux sciences et au commerce …« .

Placée sous les ordres de Bruny d’Entrecasteaux et de Huon de Kermadec, cette mission, chargée de tenter de retrouver les vaisseaux la Boussole et l’Astrolabe, se composait des flûtes la Recherche et l’Espérance.

La flotte partit de Brest le 28 septembre 1791, abordant le 13 octobre à Ténériffe. La Billardière visita son pic fameux et en releva l’histoire naturelle. Le 17 janvier 1792, il relâcha au cap de Bonne-Espérance, où d’Entrecasteaux reçut un message de Saint-Félix, commandant la station des mers de l’Inde, lequel l’informait que le commodore anglais Hunter affirmait avoir vu des hommes en uniformes français dans les iles de l’Amirauté. La Billardière mit à profit le temps de son séjour au Cap pour explorer les montagnes de la Table, du Lion, Stellenbosch et leurs environs. Il s’avance même dans l’intérieur jusqu’à Fransche-Hoek, à la rencontre d’une colonie française de protestants émigrés en 1675.

Il enrichit ses collections de beaucoup de plantes peu connues ou mal décrites jusque là. L’expédition appareille le 16 février. Au bout d’un peu plus de deux mois de navigation difficile les navires mouillent sur la côte de Van-Diemen, dans un port qui reçut le nom d’Entrecasteaux (23 avril 1792), La Billardière et les autres naturalistes font plusieurs excursions dans les terres. Radoubés, les vaisseaux de l’expédition de secours effectuent une reconnaissance du sud-ouest de l’Australie, de la Tasmanie, de la Nouvelle-Zélande. La Billardière, Claude Antoine Gaspard Riche (1762-1798) et Louis Ventenat (1765-1794) en profitent pour effectuer d’amples collections de spécimens zoologiques, botaniques et géologiques, et décrire les coutumes et les langues des aborigènes d’Australie. L’expédition, après une longue et périlleuse navigation, après avoir perdu son chef et quatre-vingt huit hommes de ses équipages, aborde enfin en octobre 1793 à Java où, les guerres révolutionnaires ayant éclaté entre-temps, elle est déclarée prisonnière de guerre par les Hollandais, les vaisseaux capturés et les collections de La Billardière envoyées en Grande-Bretagne. Détenu successivement à Samarang, puis à Batavia, La Billardière ne fut rendu à la liberté que le 9 germinal an III. Il peut alors gagner l’île de France, où il est reçu au jardin botanique de Pamplemousses par Nicolas Céré; mais ses collections, contenant plus de quatre mille plantes, dont les trois quarts étaient d’espèces jusque alors inconnues, avaient été transportées en Angleterre. Son ancien maître, le célèbre Sir Joseph Banks (1743-1820) intercède en sa faveur et obtient des autorités britanniques qu’elles lui renvoient ses collections intactes: «J’aurais craint, disait-il, d’enlever à un homme une des idées botaniques qu’il était allé conquérir au péril de sa vie ». Quérard, IV, La France littéraire, p. 336.

La fin du texte est constituée de plusieurs vocabulaires.

« La partie linguistique très développée contient les vocabulaires suivants : Malais, du cap de Diemen, des îles des Amis, de la Nouvelle-Calédonie et de l’île Waygiou ». (Chadenat, n°99).

Premier tirage de l’atlas qui comporte une grande carte dépliante à double-page de la mer des Indes et d’une partie de celle du Sud dressée par Barbié Du Bocage et gravée par D’Houdan et 44 planches : 24 planches de vues, portraits des indigènes des îles des Amis, de l’Amirauté et de Nouvelle-Calédonie, et ustensiles dessinées par Piron ; 14 planches de botanique d’après Redouté; 4 planches d’oiseaux d’après Audebert et une planche d’araignée, gravées par Dien, Copia, Maleuvre et Perée.

« L’atlas renferme 44 belles planches : vues, costumes, scènes diverses, histoire naturelle, etc. » (Chadenat, n°613).

Superbe exemplaire de ce passionnant récit de voyage, conservé dans ses reliures de l’époque ornées d’un chiffre couronné.

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Informations complémentaires

Auteur

LABILLARDIERE.

Éditeur

Paris, chez H. J. Jansen, An VIII de la République françoise [1800].