[Venise], 1785.
In-4 oblong, entièrement grave, titre et 10 gravures par Tiepolo, légères rousseurs, surtout marginales, planche 7 avec une petite tache dans l’image. Eaux-fortes sur papier vérgé. Conservé tel que paru dans ses brochures de papier marbré originales, non rogné. Chemise et étui modernes en toile.
310 x 233 mm.
Cette troisème edition fut publiée 15 ans après la mort de Tiepolo. Toutes les éditions sont rares.
De Vesme 382.
De Vesme, 3/10. Rizzi (1970), 28/37. Rizzi (1971), 29/38. Succi, 41/50.
Pubblicati per la prima volta da Anton Maria Zanetti nella seconda edizione della “Raccolta di chiaroscuri”, I “Capricci” conobbero formalmente una sola edizione autonoma contenete le tavole in stato unico ed il forntespizio dedicato a Manfrin senza variazione della data “1785”.
Ancora fonte di dibattito la datazione della serie che, secondo Rutgers (*), dovrebbe attestarsi fra il 1733 ed il 1735. (*) J. Rutgers, The dating of Tiepolo’s Capricci and Scherzi, in: “Print Quarterly” Vol. XXIII n.3, settembre 2006, pp. 254/263.
Giovanni Battista Tiepolo fut l’un des peintres les plus célébrés de l’Italie du XVIIIe siècle.
Il commença à réaliser des gravures dans les années 1730, et sa première série de dix eaux-fortes, connue sous le nom de Vari Capricci, constitue une réponse personnelle aux estampes et dessins de Salvator Rosa et Giovanni Benedetto Castiglione, qu’il avait pu étudier dans les collections d’Anton Maria Zanetti l’Aîné et de Zaccaria Sagredo. Ces gravures ne présentent pas de significations claires ou explicites, mais montrent généralement des groupes de personnages au repos ou en contemplation : des soldats et des jeunes garçons dans des paysages pastoraux, un cheval et son cavalier accompagné d’un palefrenier, des femmes et des enfants avec des chèvres et autres animaux. Plusieurs gravures évoquent le monde antique ou arcadien, avec des figures placées près de pierres tombales, d’urnes classiques et de fragments d’obélisques ; dans l’une d’elles, la figure de la Mort lit dans un livre ouvert, face à un groupe de vivants.
À partir de 1742, Zanetti commença à inclure les Vari Capricci dans son propre recueil de gravures sur bois, la Raccolta di Varie Stampe, écrivant en 1751 au prince de Liechtenstein qu’il avait ajouté des estampes de Tiepolo, « d’un goût des plus vifs et piquants, dignes de la plus haute estime ». Ces gravures furent suivies d’une seconde série de vingt-trois eaux-fortes, les Scherzi di fantasia, qui ne furent largement diffusées qu’après la mort de Tiepolo. Les gravures de Tiepolo furent saluées par les collectionneurs et les connaisseurs, leurs significations énigmatiques étant perçues comme une marque de son génie et une interprétation réussie du terme capriccio. En 1774, Pierre-Jean Mariette écrivait à propos du « génie riche et fertile de Tiepolo… qui brille surtout dans ses estampes ». La datation des deux séries gravées de Tiepolo, les Vari Capricci et les Scherzi di fantasia, a fait l’objet de longs débats, notamment dans une étude récente de Jaco Rutgers (Print Quarterly, XXIII, 3, 2006, pp. 254-63).
Les premiers chefs-d’œuvre de Tiepolo à Venise sont un cycle d’énormes toiles peintes de batailles et de triomphes antiques pour décorer une grande salle de réception du palais Dolfin Manin à Venise (v. 1726-1729).
Il devient un peintre demandé et prolifique : il peint des toiles pour les églises de Verolanuova (1735-40), un plafond pour les jésuites (église Santa Maria del Rosario o dei Gesuati) à Venise (1737-39), pour la Scuola dei Carmini (1740-47) et des Scalzi (1743-1744), un plafond pour les palais Archinto et Casati-Dugnani à Milan (1731), la chapelle de Colleoni à Bergame (1732-1733), au Palazzo Clerici à Milan (1740), les décorations pour la villa Cordellini à Montecchio Maggiore (1743-1744) et pour la salle de bal au palais Labia, montrant l’histoire de Cléopâtre (1745-1750).
Vers 1740, il collabore à la gravure de la série d’estampes de Giuliano Giampiccoli de vues de paysage d’après Marco Ricci (36 paysages avec deux frontispices) publiée vers 1740 et rééditée avec des ajouts en 1775 par Teodoro Viero (48 paysages et 4 frontispices). La série complète des 36 paysages est conservée au British Museum.
Tiepolo est réputé localement mais aussi à l’étranger comme en Russie ou en Angleterre. En 1761 le roi Charles III d Espagne le commissionne pour une fresque de plafond de l’Apotheose de l’Espagne pour le palais royal de Madrid. Au début de l’année 1762, il part pour Madrid ce qui provoque la jalousie et l’opposition de Raphaël Mengs et y restera jusqu’à sa mort.
Excellent peintre, il a influencé Goya au travers d’une technique notable qui eut d’ailleurs une grande reconnaissance par la suite : la lumière, « l’éclairage » de parties précises du tableau par des couleurs claires permettant de faire ressortir des impressions ou des idées, comme la pureté ou le divin.
Un bel exemplaire très grand de marges conservé non rogné, dans sa condition d’origine.







