LINDLEY, Thomas Voyage au Brésil ; où l’on trouve la description du pays, de ses productions, de ses habitans, et de la ville et des provinces de San-Salvadore et Porto-Seguro. Avec une Table correcte des latitudes et longitudes des ports de la côte du Brésil, ainsi qu’un Tableau du change, etc. Traduit de l’anglais par François Soulès.

Prix : 5.500,00 

Edition originale française « plus rare que la première anglaise » selon Boba de Moraes.

Première description du Brésil par un Anglais au XIXe siècle. Très séduisant exemplaire offert par l’auteur à Cambacérès.

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UGS : LCS-18434 Catégories : , ,

Paris, Léopold, Collin, 1806.

In-8 de xiv pp., 215 pp., (1) p. Cartonnage rouge maroquiné, large jeu de roulettes dorées encadrant les plats, inscription en lettres d’or : A S.A.S Monseigneur le Prince Cambacéres Archichancelier de l’Empire, dos lisse orné de filets dorés formant faux-nerfs et de fleurs aux étoiles et pointillés dorés, roulette dorée sur les coupes, roulette intérieure dorée, tranches dorées. Reliure de l’époque.

198 x 122 mm.

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Première édition française de ce voyage au Brésil offert par l’auteur à Cambacérès.

Borba de Moraes, I, 485 ; Garraux 170 ; Leclerc 1609 ; Rodrigues 1416, Sabin 41296.

Cette traduction est l’œuvre de François Soulès.

Cette première édition française est plus rare que la première anglaise selon Borba de Moraes.

En 1801, Lindley, un marchand anglais, se trouvait en Afrique du Sud avec des marchandises dont le cour avait brusquement chuté après la signature de la paix de Lunéville. Il décida donc de tenter de les vendre au Brésil. Mais il y fut arrêté pour contrebande et emprisonné un an à Sao Salvador de Bahia malgré toutes ses protestations. Les conditions d’incarcération s’étant progressivement assouplies, il fut autorisé à sortir durant la journée. Il en profita pour visiter la ville et son récit fourmille de détails sur celle-ci, et sur ses habitants. Il s’agit de la première description du Brésil par un Anglais au XIXe siècle. Après 11 mois de prison, il réussit à s’échapper via le Portugal pour rejoindre l’Angleterre.

Très séduisant exemplaire offert par l’auteur à Cambacérès et portant cette dédicace frappée en lettres dorées sur le plat supérieur : « A.S.A.S. Monseigneur le Prince Cambacérès Archichancelier de l’Empire ».

Jean-Jacques-Régis de Cambacérès est un jurisconsulte et homme d’État français, né le 18 octobre 1753 à Montpellier et mort le 8 mars 1824 à Paris.

Issu d’une famille de magistrats appartenant à la vieille noblesse de robe montpelliéraine, il connaît une enfance relativement pauvre. Diplômé en droit, il commence une carrière d’avocat et de conseiller à la Cour des comptes du Languedoc et fait son entrée en politique dès les premiers jours de la Révolution française. Président du tribunal criminel de l’Hérault en 1791, il est élu député à la Convention nationale l’année suivante. Dès lors, Cambacérès occupe des postes de pouvoir pendant la majeure partie de sa vie. Membre du Comité de salut public entre 1794 et 1795, président du Conseil des Cinq-Cents en 1796 puis ministre de la Justice en 1799, il est Deuxième consul après le coup d’État du 18 Brumaire de Napoléon Bonaparte et assiste au sacre de celui-ci en 1804. Nommé archichancelier de l’Empire, il est pendant près de dix ans le deuxième personnage de l’État : l’Empereur lui délègue la présidence des conseils et des séances du Sénat pendant son absence.

Élu à l’Académie française et membre de l’Institut, il est également un personnage éminent de la franc-maçonnerie française et participe à son renouveau après la proclamation de l’Empire. Chef suprême du rite français, il est grand maître adjoint du Grand Orient de France après le retrait du prince Louis Bonaparte en 1805 et le reste jusqu’à la fin de l’Empire. Il est aussi grand commandeur du Suprême Conseil du rite écossais et cumule plusieurs autres fonctions maçonniques.

Avide d’argent et de pouvoir, il se constitue une immense fortune grâce à son esprit d’entreprise et aux faveurs de l’Empereur. L’hôtel Molé, qu’il acquiert en 1808, devient l’un des plus beaux palais de Paris et les réceptions qu’il organise sont reconnues pour leur faste et la qualité des mets qui y sont servis. Gastronome averti, amoureux du luxe et de la décoration, il se voit confier un rôle de représentation de la part de Napoléon Ier dans le but d’affirmer la puissance de l’Empire et de l’ancrer dans les traditions séculaires de la France. Il quitte le pouvoir en 1815 après la chute de l’Empereur et s’exile un temps à Bruxelles. De retour à Paris à la fin de l’année 1818, il y passe les dernières années de sa vie, à l’écart du pouvoir.

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Auteur

LINDLEY, Thomas