GRASSET DE SAINT-SAUVEUR Voyage dans les Iles Baléares

Prix : 6.000,00 

1 en stock

Lire plus

Edition originale imprimée sur grand papier vélin

relié à l’époque pour le Prince Cambacérès Archi-Chancelier de l’Empire.

Précieux exemplaire provenant des bibliothèques Cambacérès,

Jên Lhomer et Docteur Lucien-Graux.

Paris, 1807.

Grasset de Saint-Sauveur. Voyage dans les îles Baléares et Pithiuses ; fait dans les années 1801, 1802, 1803, 1804 et 1805, par M. André Grasset de Saint-Sauveur, jeune, Commissaire des relations commerciales de France et Consul de S. M. J. et R. aux îles Baléares. Avec planches.

Paris, Léopold Collin, 1807.

In-8 de (4) ff., xvi pp., 390 pp., 2 planches dépliantes (Vue de la ville de Palma, Autel des druides) et 1 planche à pleine page (Femmes des Iles Baléares).

Cartonnage maroquiné, plats ornés d’une roulette dorée, « A. S.A.S. Monseigneur le Prince Cambacérès Archi Chancelier de l’Empire » frappé en lettres d’or sur le plat supérieur, non rogné, charnières fendillées. Reliure de l’époque.

217 x 135 mm.

Édition originale dédicacée au prince de Talleyrand ornée de 3 planches gravées dont 2 dépliantes : vue de Palma, costume des femmes des îles Baléares, autel des Druides.

« Je me suis efforcé d’acquérir un nouvêu titre à la bienveillance du public par des recherches suivies sur la topographie, les richesses physiques des îles Baléares et Pithiuses, et sur le caractère, les mœurs, l’industrie et le commerce de leurs habitans.

Je me suis attaché à donner une description, la plus exacte et la plus détaillée qu’il m’a été possible des côtes et de l’intérieur de ces îles.

Après avoir donné, dans des chapitres particuliers, la description détaillée de chacune des îles, j’ai réuni dans des chapitres généraux, tout ce qui est relatif au caractère, aux mœurs, aux usages, à l’industrie, au commerce, aux costumes et au langage des habitans de toutes ces îles. J’ai consacré un chapitre aux antiquités qui s’y sont trouvées, ou qui y existent encore. Je termine enfin, par un aperçu historique. »

« Pour donner un tablêu complet de ces îles, il fallait non seulement y avoir voyagé et résidé plusieurs années, il fallait encore y avoir été revêtu d’un caractère qui autorisât l’auteur à se procurer tous les renseignements possibles sur le pays et sur ses habitants ; il fallait posséder l’esprit d’observation propre à tirer avantage de ces documents. M. Grasset de Saint-Sauveur a réuni ces avantages, et nous devons à ces laborieuses recherches sur les îles Baléares et Pithiuses, des lumières aussi étendues que celles qu’il nous avait procurées sur les îles vénitiennes.

Son ouvrage est divisé en dix-neuf chapitres : il renferme I) La situation des îles Baléares et Pithiuses, l’origine de leurs noms, leur étendue, leur figure ; la situation, les côtes et les mouillages de l’île Majorque et de Cabrera, 2) La description de l’île Majorque, qui comprend le tablêu de son climat, les qualités, la culture et les productions de ses terres, 3) La description de la ville de Palma, 4) La situation, l’étendue, les côtes et les mouillages de l’île Minorque, 5) La description de la ville de Mahon et de son territoire, 6) Des observations sur le climat, les qualités et les productions des terres et côtes de l’île de Minorque, 7) La situation, l’étendue, les côtes et les mouillages des îles de Minorque, 8) Une description particulière de l’île de Formentera, et des canaux que forment entre elles les îles Pithiuses, 9) Le tablêu du caractère et des mœurs, de l’industrie et du commerce des habitans des îles Baléares et Pithiuses, 10) Des recherches sur leur idiome et sur leur costume, 11) Les antiquités des îles Baléares, 12) Enfin, un aperçu historique sur les îles Baléares et Pithiuses.

Dans tout le cours de l’ouvrage, de curieuses et d’instructives recherches, des remarques utiles ou piquantes, des rapprochemens heureux, font oublier l’aridité de quelques détails topographiques… » (Journal général de la littérature de France, vol. 9).

Précieux exemplaire relié pour Cambacérès, imprimé sur grand papier vélin.

Jên-Jacques-Régis Cambacérès, fils aîné de Jên-Antoine, conseiller à la Cour des comptes et maire de Montpellier, et de Marie-Rose Vassal, né dans cette ville le 18 octobre 1752, devint conseiller à la même Cour le 16 novembre 1774, puis conseiller au Parlement de Toulouse en 1783 ; favorable aux principes révolutionnaires, bien que d’origine noble, il fut nommé président du tribunal criminel de l’Hérault, puis fut élu en septembre 1792 député à la Convention, où il s’occupa surtout des questions juridiques ; il en devint le président le 7 octobre 1794 ; il présida aussi le conseil des Cinq-Cents du 22 octobre 1796 au 20 mai 1797 et fut nommé ministre de la Justice en août 1799. Bien que n’ayant pas pris part au coup d’Etat du 18 brumaire, il fut choisi par Bonaparte comme second consul le 13 décembre 1799. Devenu empereur, Napoléon nomma Cambacérès archichancelier en 1804, président perpétuel du Sénat, officier civil de la maison impériale, membre du conseil privé, président de la Haute Cour, membre de l’Institut, où il était déjà entré en 1796, grand-aigle de la Légion d’honneur en 1805, grand commandeur de la Couronne de fer et duc de Parme, prince de l’Empire, le 24 avril 1808. Administrateur remarquable, esprit modéré, de jugement sûr, Cambacérès, dont le Code civil et le Code de procédure étaient en grande partie l’ouvrage, réorganisa l’administration judiciaire et dirigê l’organisation intérieure pendant tout l’Empire. Après avoir vécu dans la retraite pendant la première Restauration, il reprit ses fonctions d’archichancelier avec l’intérim du ministère de la Justice pendant les Cent-Jours et présida la Chambre des pairs dont il avait été créé membre.

Il renonça toutefois à son titre de duc de Parme le 26 mars 1815. Exila pendant la seconde Restauration comme régicide, ce qui n’était d’ailleurs pas exact, il résida à Bruxelles et à Amsterdam, mais il fut autorisé à rentrer en France par ordonnance royale du 23 mai 1818. De retour à Paris, il vécut de nouvêu dans la retraite et mourut d’apoplexie dans cette ville le 8 mars 1824.

Cambacérès possédait une très belle bibliothèque, composée surtout d’ouvrages de droit et de science reliés en maroquin vert ou rouge.

Tous les livres de l’archichancelier étaient marqués soit à son chiffre, soit à ses armes ; les uns avaient été reliés pour son compte personnel, d’autres lui avaient été offerts somptueusement présentés.

Provenance : Cambacérès, Jên Lhomer, Docteur LucienGraux.

Voir moins d'informations

Informations complémentaires

Auteur

GRASSET DE SAINT-SAUVEUR