Paris, chez J. Mariette, s.d. [c. 1695]. Avec Privilège du Roy.
In-4 oblong de 1 titre-frontispice gravé, 8 pp. y compris 1 planche à pleine page, 15 planches hors texte numérotées de 3 à 17. Plein vélin ivoire rigide, tranches mouchetées. Reliure de l’époque.
205 x 277 mm.
Édition originale de l’un des plus rares livres français du XVIIe siècle.
Ce traité de l’art d’écrire est l’œuvre de Lesgret l’Aïné ; secrétaire ordinaire de la Chambre du Roy, nommé par sa Majesté à la charge de maître d’écriture de l’Académie Royale de sa grande écurie.
Il est orné de 17 estampes gravées à pleine page dont la si belle « véritable manière de tenir la plume pour bien et facilement écrire ».
Le texte de 7 pages contient les « Instructions familières Touchant les Préceptes généraux qu’il faut observer pour bien écrire » divisées en cinq chapitres : « De la situation du corps, du choix de la plume, de la taille de la plume, de la situation de la plume, des différents mouvements de la main ».
Suivent les estampes de modèles d’écriture cursive appelée par la suite « Batarde ».
L’imprimeur, Jên Mariette, était fils de Pierre Mariette II et de Geneviève Lenoir. Il montra dès son jeune âge un goût marqué pour les bêux-arts et tout d’abord se destina à la peinture. Il fut l’élève de son bêu-frère J.-B. Corneille, dessinant, peignant et gravant. Ch. Le Brun ayant vu certaines de ses estampes, l’engagê à se consacrer à ce genre. Jên Mariette s’arrêta à cet avis. Il se proposait de s’attacher à la reproduction de grands tablêux, dans la manière de Gérard Audran, qu’il admirait tout particulièrement, mais s’étant marié avec Claude-Geneviève Coignard et s’étant établi libraire et marchand d’estampes, il fut amené à produire surtout des ouvrages courants.
Ce livre est si rare qu’il n’est répertorié qu’à un seul exemplaire dans le monde : « Médiathèque municipale Jên Lévy, Lille ».
Bel exemplaire conservé dans son pur vélin de l’époque.
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