REDOUTE, Pierre-Joseph Les Roses par P. J. Redouté, peintre de fleurs, Dessinateur en titre de la Classe de Physique de l’Institut et du Muséum d’Histoire naturelle ; avec le texte par Cl. Ant. Thory, membre de plusieurs sociétés savantes.

Vendu

Précieux et rare exemplaire de l’édition originale des Roses de Redouté, complet des 171 estampes en deux états, dont l’état colorié.

Cet ouvrage mythique, l’un des plus beaux livres de fleurs imprimés, est aussi l’ouvrage artistique de référence dont les planches furent le plus souvent reproduites dans tous les ouvrages importants de botanique.

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UGS : LCS-17830 Catégorie :

Paris, de l’imprimerie de Firmin Didot, Imprimeur du Roi, 1817-1821-1824.

3 volumes in-folio de I/ 156 pp., 1 portrait hors-texte, 57 estampes en deux états hors-texte dont 1 frontispice, (1) f. de table ; II/ 122 pp., 59 estampes en deux états hors-texte, (1) f. de table ; III/ 125 pp., 54 estampes en deux états hors-texte, (1) p. d’errata, (1) f. Quelques rousseurs habituelles sur certains ff. de texte.

Plein maroquin bleu janséniste, filet à froid autour des plats, dos de maroquin vert postérieurs, filets or sur les coupes, roulette dorée intérieure, tranches dorées. Reliures du XIXe siècle.

354 x 255 mm.

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Edition originale du livre légendaire de celui qu’on surnomma le « Raphaël des fleurs » et l’un des plus beaux recueils sur les roses. Dunthorne 232 ; Hunt, Redouteana 19 ; Nissen 1599 ; Pritzel 7455 ; Ray, French, 89 ; Stafleu TL2 9748.

Elle fut publiée en trente livraisons de 1817 à 1824.

Un des précieux et rares exemplaires contenant les 171 estampes dont 169 planches de roses en double état, l’un en couleurs sur papier vélin, l’autre en noir sur papier chamois, le frontispice en deux états, en couleurs et en noir sur papier chamois, et le portrait, en noir et sur papier chamois.

Cet ouvrage mythique, l’un des plus beaux livres de fleurs imprimés, est aussi l’ouvrage artistique de référence dont les planches furent le plus souvent reproduites dans tous les ouvrages importants de botanique.

La qualité artistique des merveilleux dessins de Redouté s’allie à une science anatomique de la fleur et a une fraîcheur de coloris aujourd’hui encore inégalée.

Dans l’introduction de l’édition en fac-similé de Schutter, sir George Taylor note l’appréciation de Gisèle de La Roche : « Redoute and Thory knew, described and figured all the important roses know, in their day. Included were many of the key ancestors of our present day roses. The plates in « Les Roses » have artistic value botanical and documentary value, both for the species and cultivars stiel surviving and for those that have disappeared… ».

L’illustration se compose d’un portrait de Redouté gravé par Pradier d’après Gérard, d’un frontispice orné d’une couronne de fleurs, gravé par Charlin d’après Redouté, et de 169 planches dessinées par Pierre-Joseph Redouté, gravées au pointillé par Bessin, Chapuy, Langlois, Victor, Lemaire, Charlin et d’autres et imprimées en couleurs par Rémond.

Reconnu très jeune pour ses talents de peintre de fleurs, Redouté obtient en 1788 le titre de dessinateur du Cabinet de Marie-Antoinette. Attaché pendant la Révolution au Museum d’histoire naturelle comme dessinateur de botanique, il délaisse la gouache employée jusqu’alors pour les vélins du Muséum pour l’aquarelle. Professeur de dessin de Joséphine de Beauharnais, il est nommé en 1805 « peintre des fleurs de l’impératrice » et c’est à la Malmaison qu’il exécute les premiers dessins destinés à cet ouvrage.

Pour mener à bien cette luxueuse publication, Redouté utilise la gravure au pointillé. Mise au point vers 1785 par Francesco Bartolozzi, qu’il avait rencontré à Londres, cette technique, à la fois minutieuse et fastidieuse, revient à graver la plaque d’une multitude de minuscules points. L’imprimeur applique ensuite toutes les encres sur la plaque, « à la poupée » (le doigt entouré d’une bandelette d’étoffe), avant de procéder au tirage de la planche en un seul passage. Chaque planche est ensuite rehaussée à l’aquarelle et parfois à la gomme arabique.

Dans son avant-propos, Redouté évoque brièvement ce procédé, qu’il semble ne pas vouloir divulguer, consistant « dans l’emploi de ces mêmes couleurs, sur une seule planche, par des moyens qui nous sont particuliers, et que nous nous proposons de publier un jour. C’est ainsi que nous sommes parvenus à donner à nos gravures tout le moelleux et tout le brillant de l’aquarelle ».

« Les fleurs de Redouté sont admirables tout à la fois par une exactitude parfaite sous le rapport de la science botanique par l’éclat des couleurs et par la délicatesse et la légèreté de la touche. C’était merveille de voir les mains qui créaient ces chefs-d’œuvre » (André De Voes, Biographie de P.-J. Redouté. Gand, 1873, p. 14.)

Les rosiers sont classés en trois groupes : les rosiers sauvages, connus dès l’Antiquité, tels l’églantier et le rosier toujours vert : les rosiers du moyen-âge, comme le rosier blanc et le rosier fétide : enfin, les rosiers plus récents, créés à l’époque de Redouté à partir d’espèces importées d’Asie.

La présence des épreuves sur papier chamois était, avant tout, d’ordre technique. Les imprimeurs anglais avaient découvert que les gravures au pointillé s’imprimaient mieux avec des cuivres usés. Aussi exécutèrent-ils un certain nombre d’impressions en noir afin d’émousser les cuivres.

« Les Roses » demeure l’œuvre de grande délicatesse et d’un raffinement inégalé dont le nom reste attaché à celui de l’artiste.

« So well known that it seems almost superfluous to add any more praise after nearly a hundred and fifty years of honours » Stafleu.

Le format in-folio de cette belle édition permet pleinement à l’artiste d’exprimer la somptuosité et la délicatesse de ces roses anciennes qui enchantaient les roseraies de Versailles ou de Bagatelle.

En 170 estampes qui composent autant de tableaux d’un grand raffinement revivent ces roses moussues, centifolia, gallica, alpina, multiflora, indica, rubufolia, dont les teintes exquises ont été rehaussées à l’aquarelle sous les yeux de Redouté en des coloris magnifiques et subtils, du rose le plus délicat au carmin le plus chaleureux ou au pourpre violacé.

Précieux exemplaire bien complet des 170 estampes en deux états, dont un en somptueux coloris de l’époque.

Au cours de ces 25 dernières années seuls trois autres exemplaires de qualité sont répertoriés sur le marché :

1/ Sotheby’s, 15 mars 2000, lot 67 : un seul état des gravures mais complet, « contemp bds, edges uncut ; vorn, spines discolored & chipped, covers spotted. With port, engraved frontis & 169 plates ptd in colors & finished by hand. Some spotting, mainly to text. L.p. copy measuring 555 mm by 350 mm. £276,500 ($440,000 avec frais).

2/ Piasa, 5 décembre 2009. 170 estampes sur 171, manque le portrait. 367 x 270 mm.

Petites éraflures à la reliure. Manque le portrait. Piqures marginales à plusieurs feuillets de texte, très pales rousseurs au frontispice. Une planche un peu abimée dans la marge sur 0,5 cm et déchirures marginales restaurées de 1 à 2 cm à 2 planches en noir et 3 en couleurs. Suite des gravures en deux états : 223 056 € avec frais.

3/ Sotheby’s New York, 18 juin 2004 ; complet, avec deux états des gravures. « Contemp half mor gilt ; extremities worn, part of spine of Vol I detached. With port, engraved frontis & 169 plates ptd in colors & finished by hand & with a 2d suite of plates in black on ochre paper. Mainly marginal spotting & foxing. June 18, 2004, lot 324, $390,000 avec frais.

Et le présent exemplaire avec les quelques rousseurs habituelles mais uniquement sur certains feuillets de texte. Complet des 171 estampes avec les deux états des gravures dont l’état colorié.

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Auteur

REDOUTE, Pierre-Joseph