MOUHY Le masque de fer ou les Avantures admirables du père et du fils (six parties).

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Edition originale de l'énigme historique du Masque de Fer

Premières éditions de deux romans du  XVIIIè siècle : « Le masque de fer » de C. de Mouhy et « L’Histoire indienne » de la Dixmerie en très séduisante condition d’époque. 1747-1759.

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UGS : LCS-1986 Catégorie :

MOUHY, Charles de. Le masque de fer ou les Avantures admirables du père et du fils (six parties). La Haye, Piere de Handt, 1747. Suivi de : LA DIXMERIE. Livre d’airain. Histoire Indienne. Paris, 1759.

Soit 2 volumes in-12. Veau fauve marbré, filet à froid encadrant les plats, dos à nerfs ornés de fleurons dorés à al grenade, filet or sur les coupes, tranches rouges. Reliure de l’époque.

139 x 81 mm.

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Éditions originales de ces deux romans historiques publiés sous le règne de Louis XV.

Le premier, dédié à la Comtesse de Tremes, met en scène les épisodes romancés de cette « histoire si singulière et si intéressante » de l’énigme du Masque de Fer qui enflamma les esprits au milieu du XVIIIè siècle.

La première mention qui ait été faite du prisonnier au masque de fer se trouve dans un petit livre anonyme : « Mémoires secrets pour servir à l’histoire de Perse » (Amsterdam 1745). Ce prisonnier transféré de la citadelle d’Ormus (îles Sainte Marguerite) dans celle d’Ispahan (la Bastille) n’est autre que le comte de Vermandois fils de Louis XIV et de Mademoiselle de la Vallière, incarcéré pour avoir donné un soufflet au dauphin et qu’on avait fait passer pour mort de la peste. Voltaire lui-même aborde cette énigme dans « Le siècle de Louis XIV » paru en 1751

« Quelques mois après la mort de Mazarin, on envoya dans le plus grand secret au château de l’île de Sainte Marguerite, un prisonnier inconnu, d’une taille au-dessus de l’ordinaire, jeune et de la figure la plus belle et la plus noble. Ce prisonnier portait un masque dont la mentonnière avait des ressorts d’acier qui lui laissaient la liberté de manger avec le masque sur son visage. On avait ordre de le tuer s’il se découvrait. Il resta dans l’île jusqu’à ce qu’un officier de confiance, nommé Saint-Mars, gouverneur de Pignerol, ayant été fait gouverneur de la Bastille en 1690, l’alla prendre dans l’île Sainte Marguerite et le conduisit à la Bastille, toujours masqué. Le marquis de Louvois alla le voir avant la translation et lui parla debout avec une considération qui tenait du respect. Cet inconnu fut mené à la Bastille. On ne lui refusait rien. Son plus grand goût était pour le linge d’une finesse extraordinaire et pour les dentelles. Il jouait de la guitare. On lui faisait la plus grande chaire et le gouverneur s’asseyait rarement devant lui. Cet inconnu mourut en 1703 et fut enterré la nuit à la paroisse de St Paul ».

Voltaire revint sur cette question dans la septième édition de son « Dictionnaire encyclopédique », article Ana. Il laissa son éditeur insérer cette note qui était sans doute de lui-même : « Le Masque de fer était sans doute un frère et un frère aîné de Louis XIV. Louis XIII n’habitait plus avec la reine. La reine aura pu s’imaginer que c’était par sa faute qu’il n’arrivait point d’héritier à Louis XIII. La naissance du Masque de fer l’aura détrompée… la reine et le cardinal, également pénétrés de la nécessité de cacher à Louis XIII l’existence du Masque de fer, l’auraient  fait élever en secret. Ce secret en aurait été un pour Louis XIV jusqu’à la mort de Mazarin.

Louis XIV aura jugé ne pouvoir user d’un moyen plus sage et plus juste que celui qu’il employa pour assurer sa propre tranquillité et le repos de l’état.

Cette première édition, très jolie est ornée sur chacun des six titres imprimés en rouge, de différents bandeaux gravés.

Relié à la suite le charmant roman de Bricaire de la Dixmerie, le livre d’Airain ou Histoire Indienne est précédé de la citation de Voltaire : « que de faibles ressorts font d’illustres destins ». Il débute en ces termes : « Tam zy vivait heureux. Sa Maîtresse était belle et n’aimait que lui, sa fortune était médiocre mais suffisante ; sa vie obscure mais tranquille ».

Très séduisante réunion de ces deux romans du XVIIIè siècle revêtue d’une jolie et très fraîche reliure de l’époque aux dos particulièrement décoratifs.

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Auteur

MOUHY