Paris, Louis Dupuis, 1738-1740.
11 tomes en 11 volumes in-12 de : I/ (1) f., viii pp., (2), xi, 596, (2) ; II/ (2) ff., 176 pp., 442, (2) ; III/ (2) ff., 462 pp., (2) pp. ; IV/ (1) f., 359 pp. ; V/ (1) f., 288 pp. ; VI/ (2) ff., 628 pp., (2) pp. ; VII/ (1) f., 496 pp., (2) pp. ; VIII/ (1) f., 428 pp., (4) pp. ; IX/ (2) ff., 642 pp. ; X/ (1) f., 729 pp. ; XI/ (1) f., 627 pp.
Maroquin rouge, triple filet doré autour des plats, armes frappées au centre, dos à nerfs ornés, roulettes fleurdelysées en tête et en pied, pièces de titre et de tomaison de maroquin olive, filet or sur les coupes, roulette dorée intérieure, tranches dorées sur marbrures. Reliure armoriée de l’époque.
162 x 90 mm.
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Rare édition de l’Histoire romaine de Tite-Live traduite en français par Guérin, ancien professeur d’Eloquence dans l’université de Paris.
Dédiée à Monseigneur le Dauphin, elle est imprimée en 11 volumes in-12 à Paris entre 1738 et 1740.
« Au lendemain de la bataille d’Actium, qui ramena la paix et la concorde dans l’Empire romain tourmenté par un siècle de guerres civiles, Tite-Live (69 av. J.C. – 17 ap. J.C.) se proposa de narrer l’histoire de Rome dans une œuvre qui, par l’ampleur du dessein, l’élévation de l’inspiration et la noblesse de la forme, puisse être digne de la grandeur du sujet ; c’est ce qu’on ne pouvait dire des narrations des divers annalistes de l’époque de Cicéron.
Déjà en 27 ou en 26 av. J.C., Tite-Live publiait les premiers livres de son œuvre, qui lui valut l’admiration universelle. Pendant toute sa vie il continua sa gigantesque entreprise ; il arriva à composer 142 livres, c’est-à-dire l’œuvre la plus volumineuse de la littérature latine ; des origines de Rome, la narration arrivait jusqu’à la mort de Drusus (9 av. J.C.).
Son style harmonieux et libre, sait fuir sans effort toute monotonie en s’adaptant aux situations les plus diverses : tantôt vif et dramatique, tantôt solennel, évocateur et quasi-sculptural, tantôt encore abondant, coloré et pittoresque.
L’œuvre de Tite-Live fut vraiment digne de la grandeur de Rome, tant par le sentiment religieux et par le sens de la vie morale qui l’imprègnent, que par les qualités artistiques et la probité dont l’historien y fait preuve ».
« Tite-Live se présente à nous comme le plus « moderne » des historiens anciens. Voyons en lui un éducateur passionné.
Ce que Tite-Live voulait donner à ses lecteurs, ce que ceux-ci attendaient de lui, ce qui pouvait leur être politiquement et moralement nécessaire, c’était une œuvre qui par l’éclat de sa forme et la grandeur de son sujet aurait fait revivre la dignité nationale après les épreuves et les humiliations d’une période de troubles et de guerres civiles. Tite-Live est considéré comme le plus littéraire des historiens romains. » (Dictionnaire des auteurs, IV, pp. 511-513).
Superbe exemplaire conservé dans sa reliure en maroquin rouge de l’époque aux armes du Roi Louis XV.
Olivier pl. 2496 – fer n°12.
Provenances : The Society of Writers to the Signet ; H.P. Kraus.
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