LA FONTAINE Pièces de théâtre

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Edition originale des Comédies de La Fontaine

« libres, souriantes, spirituelles, véritablement dignes de ce génial bohême du grand siècle ».

La Haye, 1702.

De la bibliothèque Viollet-Le-Duc.

La Fontaine, Jean de. Pièces de théâtre de Monsieur de La Fontaine.

A La Haye, chez Adrian Moetjens, Marchand Libraire, 1702.

In-12 de (5) ff., 296 pp., (2) ff. pour le Catalogue des livres de Moetjens. Une Épitaphe de La Fontaine dans les ff. préliminaires. Qq. rousseurs sans gravité, pte. restauration au titre de la dernière pièce.

La première pièce de ce recueil porte le nom de La Fontaine ; elle n’est cependant pas de lui : Pénélope ; elle est de l’abbé Genest. On trouve ensuite : Le Florentin en seconde édition ; Ragotin ou le Roman comique (édition originale) ; Je vous prens sans verd, en seconde édition. Et enfin le Duc de Monmoulb, pièce de Waernewyck, qui ne fut jamais jouée. Chaque pièce a un titre particulier, mais la pagination est continue dans tout le volume.

Plein veau blond, triple filet doré encadrant les plats, dos à nerfs, double filet or sur les coupes, roulette intérieure, tranches dorées. Reliure signée de Koehler vers 1835.

144 x 81 mm.

Edition originale collective fort rare du « La Fontaine Comédien ».

« Le bon La Fontaine est certainement peu connu comme poète dramatique ; le charme indicible de ses Contes et surtout de ses Fables a vite fait oublier la grâce de ses épîtres, de ses poésies badines et légères, de ses petits romans mêlés de vers, et surtout de ses comédies, libres, souriantes, spirituelles, véritablement dignes de ce génial bohême du grand siècle.

La Fontaine était né à Château-Thierry où son père était maître des eaux et forêts ; il eut la mauvaise idée de lui remettre sa charge et de le marier ; mais La Fontaine oublia bientôt femme et maîtrise, quitta l’une et l’autre et vint à Paris où dans la compagnie de joyeux garçons comme lui, il fréquenta les cabarets, les ruelles, les mauvais lieux, mena cette existence facile et légère, grâce à quoi il eut vite fait de manger son fonds avec son revenu, comme il l’a dit dans sa spirituelle épitaphe.

C’est de cette époque que date toute cette partie légère et badine de son œuvre, effacée par les six livres de ses immortelles Fables : c’est à cette époque qu’il écrit ce joli roman de Les Amours de Psyché et de Cupidon, qu’il traduit en vers l’Eunuque de Térence, qu’il sème à tous vents, épîtres, ballades, poèmes légers, qu’il esquisse déjà ses Contes les plus licencieux et que, pour plaire à quelques comédiens rencontrés dans des cabarets nocturnes où il s’attarde, il compose Le Florentin, et Ragotin, objet de la présente édition originale. »

Ragotin fut écrit en collaboration avec Champmeslé, un joyeux drille, comédien, poète, buveur, bretteur et mari de cette actrice à qui il donna son nom et qui créa les chefs-d’œuvre de Racine.

Ragotin s’inspire du Roman comique de Scarron.

« Il n’y a pas au XVIIe siècle, d’œuvre plus variée : deux volumes de Fables, un de Contes, trois d’œuvres diverses, parmi lesquelles des poèmes, un roman en prose mêlée de vers, des comédies, des opéras, des élégies, des odes, des épîtres, sans compter toute sorte de menues pièces. Vraiment, il a à peu près « tout tenté ». Et en sachant ce qu’il faisait. Rien de plus faux que de le représenter comme un génie inconscient. Il a beaucoup médité sur son art, cherchant à la fois la perfection et le succès, soucieux de s’assurer une place « au temple de Mémoire » et en même temps de plaire à ses contemporains. Témoin ses préfaces, toujours intéressantes, et tant de réflexions glissées au passage, cette célèbre et belle épître à Huet (1687) et Ragotin, Le Florentin…. »

Plaisant exemplaire de cette édition originale rare provenant de la bibliothèque Viollet-Le-Duc.

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LA FONTAINE