BIBLIA (Ed. Robert Estienne) Produit

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« The monumental first Estienne edition of the Bible » (Schreiber)

« The monumental first Estienne edition of the Bible » (Schreiber) Paris, Robert Estienne, 1528. De la bibliothèque Estelle Doheny avec ex-libris.

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UGS : LCS-15251 Catégorie :

Paris, R. Estienne, 1528 (colophon : 28 novembre 1527).

In-folio de (10) ff., 394 ff. (mal chiffrés 390), (90). Pte. déchirure au f. 216. Plein veau blond, double filet doré encadrant les plats, dos à nerfs orné, tranches peintes. Reliure du début du XVIIe siècle.

347 x 240 mm.

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« The monumental first Estienne Edition of the bible as well as Robert Estienne’s first project as a scholar-printer » (Schreiber). Harvard, French, 65.

« Plus d’une fois François Ier et sa sœur, Marguerite de Valois, firent des visites inattendues à l’imprimerie de Robert Estienne. Sa femme, ses enfants, ses correcteurs allaient au devant des augustes visiteurs ; mais le maître, enfermé dans son cabinet, entouré de manuscrits grecs, latins, hébreux, absorbé dans la lecture d’une épreuve de la Bible ou d’un traité de son ami Guillaume Budé, faisait prier le roi d’attendre un peu qu’il eût achevé la correction qui l’occupait en ce moment. Ses ennemis eussent fait mettre le feu à ses presses qu’il ne se fût pas dérangé davantage. François 1er portait une grande affection à Robert ; il le nomma son imprimeur pour les langues hébraïque et latine en 1539, puis pour la langue grecque, après la mort de Conrad Néobar en 1540, et c’est à sa demande et sous sa direction que furent gravés, par C1aude Garamond, les caractères grecs dits royaux. (regiis typis).

En 1528 Robert Estienne publia sa grande Bible latine, d’après la version de Saint Jérôme. Pour ne rien laisser au hasard dans une œuvre aussi délicate, il avait comparé le texte des plus anciens manuscrits de la Bibliothèque du roi et des abbayes de Saint-Germain des Près et de Saint-Denis, avec les éditions imprimées et surtout avec la Polyglotte d’Alcala. Ce travail cyclopéen lui coûta dix années. Il ajouta des sommaires en tête des chapitres, marqua les versets, mit à la marge des concordances et des variantes se rapportant au texte hébreu, rétablit les noms propres chaldéens, hébreux, grecs et latins défigurés dans les éditions précédentes, et termina son travail par un index donnant en ces diverses langues les noms propres des hommes, des femmes, des peuples, des villes, des idoles, des fleuves, des montagnes et autres lieux qui se trouvent dans l’Ancien et le Nouveau Testament. Le privilège du roi François Ier, donné à Paris le 4 février 1527, et reproduit en français à la fin de l’ouvrage, dit que cette Bible fut imprimée par l’avis et mûre délibération et expérience de gens de grand sçavoir ; ce qui n’empêcha pas les docteurs de Sorbonne de s’acharner de nouveau contre Robert, qui aurait inévitablement succombé sans la protection du roi. Suivant le relevé qui en a été fait, Robert Estienne a donné onze éditions de la Bible entière, tant en hébreu qu’en latin et en  français, et douze éditions du Nouveau Testament en grec, en latin et en français, indépendamment des psautiers et concordances de la Bible. On peut juger par là de l’immensité de ses labeurs et des services qu’il a rendus aux études bibliques. » (P. Larousse).

« Robert Estienne (1503-1559) se servit d’abord des mêmes caractères que son père et Simon de Colines ; mais il en fit graver d’une forme beaucoup plus élégante, qu’il employa, pour la première fois, dans la belle édition de la Bible, en latin, qui parut en 1528. Estienne n’avait rien négligé pour en faire un chef-d’œuvre de son art. »

« Tous les typographes de la Renaissance française font pâle figure auprès de Robert Estienne. Parmi les grands imprimeurs humanistes étrangers, Alde Manuce proposa peut-être des orientations plus novatrices. Certes, l’œuvre de Froben se pare des mérites d’Érasme et des séductions d’Holbein. Certes encore, Plantin se réserve le prestige d’une réussite sociale inégalée. Mais les uns et les autres mirent leurs presses au service de la pensée d’autrui. Robert Estienne, lui, publia très largement ses propres œuvres. Il sut cristalliser autour de lui les forces vives du jeune humanisme français au moment où surgissait le livre moderne, et où s’effaçaient les manières de lire traditionnelles. Puis, son départ pour Genève et sa mort en exil face à la Sorbonne en apparence triomphante, en réalité vaincue, apparaissent comme une amère victoire. Pour lui comme pour Lefèvre d’Étaples ou Érasme, il convenait avant tout de fournir des bases sûres au renouvellement de la pensée religieuse. Robert avait, on l’a vu, commencé très tôt à s’en préoccuper. Libéré de la prudente tutelle de Simon de Colines, il s’y consacra plus encore. Dès 1528, il était en mesure de donner une édition in-folio de la Vulgate, revue et accompagnée d’une série d’indices et de tables. » (Henri-Jean Martin).

« Chacune de ses éditions entières ou partielles de la Bible fut dans la carrière typographique de Robert un événement d’une réelle importance, soit pour ce qu’elle ajoutait à sa réputation de savoir et d’habileté, soit, et plus encore, il est malheureux d’avoir à le dire, à cause de ce qui en résultait de fâcheux pour sa tranquillité et son bien-être. A commencer au Nouveau-Testament latin de 1523, déjà mentionné, il n’est, je crois, aucun de ces recommandables volumes qui, attaqué par les Sorbonistes, n’ait valu à Robert des persécutions plus ou moins patentes, mais continuées sourdement lorsqu’elles semblaient avoir cessé. On a vu que depuis plusieurs années il s’occupait d’une édition complète de la Bible latine : en 1527 il en avait obtenu le privilège, et elle parut l’année suivante en un volume in-folio. »

This is Robert Estienne’s first major work – also his first folio publication – and the book which immediately established him as the most outstanding figure in the Paris booktrade of his time. In this monumental volume there appears for the first time Robert Estienne’s large olive-tree device, in which the figure of Saint Paul is now included; this large version of the device, like the earlier smaller one, is signed with the Lorraine cross. This volume also marks the first use of Geoffroy Tory’s two sizes of beautiful criblé initials (cf. Bernard, Tory, 185-89 ; A. F. Johnson, Decorative Initial Letters, n° liii).” (Fred Schreiber)

Précieux exemplaire conservé dans son élégante reliure du début du XVIIe siècle aux tranches peintes, avec les capitales rubriquées en jaune, à belle provenances : Feliz Ponce de Leon ; D. Famelis ; Salliot, Madame la Comtesse des Courtils ; Macneil ; Los Angeles ; Dawson 1949 ; Estelle Doheny (1875-1958).

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BIBLIA (Ed. Robert Estienne)