Paris, chez Barrois, 1767-1771.
4 volumes in-4 de : I/ (2) ff., 1 frontispice, (2) ff. gravés, xc pp., (1) f., 264 pp., 47 planches hors texte ; II/ viii pp., 355 pp., 33 planches ; III/ viii pp., 360 pp., 37 planches ; IV/ viii pp., 367 pp., 8 pp., 23 planches hors texte.
Maroquin rouge, triple filet doré encadrant les plats, dos à nerfs ornés, pièces de titre et de tomaison de maroquin olive, double-filet doré sur les coupes, roulette intérieure, tranches dorées. Reliure de l’époque.
255 x 190 mm.
Lire plus
Premier tirage de l’un des plus célèbres livres français illustrés du XVIIIe siècle.
Picot, Livres du Baron Rothschild, I, p. 218, n°409 ; Bulletin de la Librairie Morgand et Fatout, III, 8976 et 10578.
« Superbe ouvrage dû aux soins de l’éditeur Basan et du graveur Le Mire. C’est un des plus galamment illustrés de tout le siècle. » (Cohen, Livres à gravures du XVIIIe siècle, col. 769-772).
« C’est l’un des plus beaux livres illustrés du XVIIIe siècle orné d’un frontispice, 3 pages de dédicace, 4 fleurons sur les titres des volumes, 30 vignettes, 1 cul-de-lampe, et 139 figures dessinées par Boucher, Eisen, Gravelot, Leprince, Monnet… gravées par de Launay, Lemire… Le frontispice, les planches de dédicace, le cul-de-lampe, les fleurons des trois premiers volumes et les vignettes sont dessinés et gravés par Choffard. »
« Eisen exécute aussi à la même époque son remarquable travail pour les ‘Métamorphoses d’Ovide’, dont les compositions sont si dignes de figurer à côté de celles de Moreau, de Gravelot et de Monnet, choisis comme lui par les éditeurs Basan et Le Mire, pour l’ornementation de leur beau livre. Nous avons eu le plaisir d’admirer ces étonnantes mines de plomb, dessinées de 1766 à 1769, si précises, si gracieuses et si délicates. Les sujets en sont généralement plus sérieux que ceux qu’il traite habituellement ; les travaux d’Hercule et les aventures d’Apollon sont parmi les plus intéressantes séries. » Baron Roger Portalis, Les dessinateurs d’illustrations au XVIIIe siècle.
L’œuvre (une des plus significatives de la littérature de la Rome antique) comprend en plus de 12 000 vers, le récit de deux cent quarante-six fables sur les métamorphoses, disposées chronologiquement depuis le chaos jusqu’à la métamorphose en étoile de Jules César et choisies parmi le riche répertoire de la tradition grecque et aussi parmi les fables romaines.
La vitalité de l’œuvre est inépuisable ; le Moyen-âge ne la jugea pas inférieure aux œuvres de Virgile ; au XIIIe siècle, on assistera enfin à une véritable Renaissance ovidienne. En Italie, en France, en Allemagne, il fut le manuel d’amour. Il eut une notable influence sur l’Anglais Chaucer, sur toute la poésie humaniste italienne, sur le style savant et sur les poèmes des philologues franco-hollandais.
Superbe exemplaire relié en maroquin rouge de l’époque.
Provenance : John Broadley avec ex libris.
Voir moins d'informations