LEROUGE Atlas portatif

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L’Atlas portatif de Madame de Pompadour orné de 101 cartes en coloris d’époque décrit sous le n°2399 du « Catalogue des Livres de la bibliothèque de Feue Madame la Marquise de Pompadour » dont la vente eut lieu en 1765.

Précieux exemplaire dédié au roi Louis XV et relié pour Madame de Pompadour

avec dentelle aux papillons, pièces d’armes et armoiries de la marquise.

Provenance : Madame de Pompadour (1721-1764) ; Simon Mérard de Saint-Just (1749-1812).

Paris, 1759.

Lerouge. Atlas portatif des militaires et des voyageurs. Tome 2è contenant le détail de l’Allemagne réduit sur les cartes de Homan et Mayer. Dédié au Roy Louis XV. Par son très humble très obéissant et soumis serviteur Le Rouge Géographe.

A Paris, chez Le Rouge, 1759.

In-4 de 1 titre frontispice sur double-page, viii pp., 20 pp., (1) f. de table, 101 cartes coloriées sur double-page. Maroquin rouge, large dentelle dorée en encadrement, tours héraldiques aux écoinçons, armoiries au centre, dos lisse orné, dentelle intérieure dorée, double filet or sur les coupes, doublures et gardes en papier peint et doré, tranches dorées. Reliure à dentelle armoriée de l’époque.

231 x 188 mm.

Edition originale dédiée au roi Louis XV.

En 1756, soit trois années plus tôt, Le Rouge avait fait paraître une première partie à cet atlas consacrée à l’ « introduction à la Géographie » ornée de 91 cartes consacrées essentiellement à l’Europe. Devant le succès de l’entreprise, il décidait en 1759 de publier un deuxième volume orné de 101 cartes sur double page consacrées principalement à l’Allemagne. Ce tome deuxième se trouve généralement seul, mais il est rare.

Phillips 618. À l’exception de Schaffhouse, Neuchâtel et Minorque, ce volume contient exclusivement des cartes de régions allemandes, y compris Ansbach (4), Bamberg, Bayreuth, Braunschweig, Brème, Darmstadt, Eichstàtt, Fulda (2), Giessen, Hanau, Hanovre, Harz, Hesse (6), Hildesheim, Holstein, Kassel, Kleve, Limburg, Lùneburg, Mark, Moers, Munster, Paderborn, Rheinpfalz, Speyer, Taunus, Trêves, Ulm, Waldeck, Worms, Würzburg et autres ainsi que d’anciennes régions allemandes telles que la Prusse orientale et la Silésie.

Il renferme un beau titre-frontispice à double page, gravé par Thérèse Martinet d’après François-Nicolas Martinet, une Dissertation sur l’Allemagne (20 pp.), et 101 cartes à double page gravées en taille-douce et coloriées à l’époque.

« J’ai fixé ce second volume à cent une Cartes les plus importantes. Je me fuis servi des meilleures Cartes de Homan, de Hafius, de Mayer & de Seuter que j’ai réduites le plus exactement qu’il m’a été possible, & que j’ai rapportées aux observations modernes. Pour donner une légère idée des difficultés qu’il ma fallu surmonter, il suffit d’assurer les Connoisseurs que j’ai trouvé de ces Cartes, dans lesquelles la différence de la longitude étoit de trois à quatre degrés. Je n’ai rien épargné pour la gravure. J’y ai mis tout le détail dont la grandeur des feuilles a été susceptible : j’ai fait le plus scrupuleusement du monde l’examen des corrections jusqu’à deux & trois fois. »

Remarquable exemplaire dédié au roi Louis XV, dont les 101 cartes sur double page ont été coloriées à l’époque, revêtu d’une superbe reliure en maroquin de l’époque destinée à Madame de Pompadour, ornée d’une dentelle aux papillons avec pièces d’armes aux angles des plats et grandes armoiries au centre. Le volume est décrit sous le n°2399 du catalogue des livres de la bibliothèque de Madame de Pompadour.

Jeanne-Antoinette Poisson, duchesse-marquise de Pompadour et de Ménars près de Blois, dame de Saint-Ouen, fille d’Antoine, premier commis dans les bureaux des frères Paris, et d’une mère libertine, née à Paris le 29 décembre 1721. avec toutes les qualités séduisantes de l’esprit et du corps, reçut une éducation soignée grâce à la protection de l’ami de sa mère, le financier Le Normand de Tournehem, qui lui fit épouser le 9 mars 1741 son neveu, Charles-Guillaume le Normand d’Etioles, chevalier d’honneur au présidial de Blois, puis fermier général, dont elle fut la première femme et à qui elle donna une fille ; froide et calculatrice, elle mit son ambition à devenir la maîtresse de Louis XV; elle eut d’abord un salon des plus brillants fréquenté par ses adorateurs, par les artistes et par les écrivains, puis elle réussit à attirer sur elle l’attention du roi et le 23 avril 1745, elle fut installée à la cour dans l’ancien appartement de Madame de Mailly ; créée aussitôt marquise de Pompadour, puis nommée dame du palais de la reine le 8 février 1756, elle régna sans partage sur le roi et gouverna la France sous son nom, pendant dix-neuf ans, jusqu’à sa mort, malgré les intrigues sans cesse renouvelées et les libelles de toute sorte qui pleuvaient sur elle ; si l’on doit convenir qu’elle protégea les arts et les lettres et qu’elle fonda la manufacture de Sèvres, il faut reconnaître que sa politique et sa prodigalité furent néfastes pour la France. Madame de Pompadour, épuisée par la vie de plaisirs qu’elle avait menée, mourut à Versailles le 15 avril 1764, âgée seulement de 42 ans, laissant tous ses biens à son frère le marquis de Marigny.

En dehors de la bibliothèque de M. de Beauchamps, composée uniquement d’ouvrages dramatiques quelle avait achetés en bloc, elle s’était formé une collection très considérable d’environ 4,000 volumes dans tous les genres, la plupart reliés à ses armes par Derome, Padeloup et autres ; ceux d’entre eux portant la mention ” Menus plaisirs du roy ” faisaient partie de la bibliothèque du roi, placée dans le « petit appartement » que la marquise occupait au château de Versailles.

Le volume entra ensuite dans la bibliothèque de Mérard de Saint-Just.

Simon-Pierre Mérard de Saint-Just, né à Paris en 1749, devint maître d’hôtel du comte de Provence, charge qu’il résigna en 1782 ; il épousa Anne-Jeanne-Félicité d’Ormoy, auteur de romans et de petites pièces de poésie ; possesseur d’une grande fortune, il cultiva les lettres et écrivit, comme sa femme, beaucoup d’opuscules qu’il faisait imprimer à un petit nombre d’exemplaires ; il mourut le 17 août 1812.

Sans l’amour des livres, Mérard de Saint-Just serait complètement oublié.

La majeure partie de son cabinet provenait de ceux de la marquise de Pompadour, de la du Barry, de MM. de Boze, de Gaignat, d’Avoult, de Randon de Boisset, Mel de Saint-Céran, milord Keri, Mac-Carthy, Gouttard, Saint-Foix, Charron de Menars, le duc d’Aumont, etc.

Mérard de Saint-Just, en véritable amateur, recherchait les reliures non les plus riches, mais les plus élégantes et les mieux soignées : aussi tous ses livres habillés en maroquin rouge, vert, bleu, violet, noir, rouge ou citron, sortaient des mains des Duseuil, Pasdeloup, La Ferté, Derôme le jeune, Chameau, Chaumont, de Paris ; Roger Payne et Baumgarthen, de Londres.

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LEROUGE