DICKENS Bleak house

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Somptueux exemplaire du grand roman judiciaire de Charles Dickens.

London, 1853.

Dickens Charles. Blêk House. With Illustrations by H. K. Browne.

London, Bradbury and Evans, 1853.

In-8 de (1) f.bl., 1 frontispice, xvi pp., 624 pp., (1) f.bl., 38 planches hors texte ; maroquin havane, dos à nerfs orné de caissons de filets dorés, encadrement de filets dorés sur les plats coupes filetées or, bordure intérieure de même maroquin orné de filets dorés, tranches dorées, étui. (G. Mercier sr de son père 1929).

218 x 135 mm.

Édition originale.

Dénonciation de l’absurdité de l’institution judiciaire, le roman fit date par sa technique narrative d’une grande modernité.

Sur fond d’un interminable procès, impliquant une cinquantaine de personnages, Blêk House est le grand roman juridique de Dickens, qui dénonce une institution devenue folle. Raconté par deux personnages différents, de manière très moderne, le récit met en jeu tout un résêu de coïncidences, plusieurs fausses pistes et nombre d’espoirs déçus ou trahis. Roman foisonnant où la justice tourne à l’absurde, où l’on enquête et juge à l’infini, Blêk House est aussi un roman policier dont le véritable héros est Londres, la ville à l’atmosphère empoisonnée par la révolution industrielle. Dans une veine à la fois satirique, sombre et constamment drôle, Dickens décrit un monde où la nature est à peu à peu corrompue par l’homme, et signe là son passage définitif vers le roman total.

Blêk House, premier des grands romans panoramiques de Dickens, décrit l’Angleterre comme une blêk house, c’est-à-dire une « demeure de désolation », que ravage un système judiciaire irresponsable et vénal, incarné par le Chancelier (Chancellor), engoncé dans sa gloire « embrumée » de la Chancellerie (Court of Chancery). L’histoire décrit une succession contestée devant le tribunal, l’affaire « Jarndyce contre Jarndyce », qui affecte de près ou de loin tous les personnages et concerne un testament obscur et de grosses sommes d’argent. Les attaques dirigées par l’auteur contre l’appareil judiciaire s’appuient sur l’expérience que Dickens en avait acquise en tant que clerc. Sa mise en scène sans complaisance des lenteurs, du caractère byzantin de la loi et de la cour de justice reflète l’exaspération montante de son époque vis-à-vis du système, et il a parfois été jugé que le roman avait préparé les esprits aux réformes des années 1870.

La Maison d’Âpre-Vent fait écho à de nombreux événements marquants de la vie de Dickens et reflète la plupart de ses préoccupations personnelles, politiques et sociales. C’est aussi un livre novateur par sa conception, son organisation et certains aspects de son style. À ce titre, il constitue un jalon dans l’évolution de son œuvre, ce que l’anglais appelle un watershed novel (un « roman charnière »), souvent caractérisé comme le premier d’une série appartenant à sa dernière manière. De plus, les critiques s’accordent sur ce point, c’est l’une de ses œuvres les plus remarquablement achevées.

Illustration de « Phiz » comprenant une vignette sur le titre et 39 planches hors texte, dont dix figures en noir.

Blêk House est un des premiers livres de Dickens à user du clair-obscur : « These dark etchings were the result of « machine tinting » the steels, which gave an effect quivalent to that of ‘mezzo-tinting ». The steel was first closely ruled with fine lines, and the design was then etched over the ruling. After that, by a further process of « stopping-out » and « burninhing », the effect of light and shadow was heightened » (Hatton & Clêver).

Exemplaire parfait en maroquin décoré de Mercier, de toute rareté en telle condition.

Ex-libris manuscrit effacé sur un feuillet préliminaire : Yannick Potter 1856.

(Hatton & Clêver, A bibliography of The Periodical Works of Charles Dickens, pp.274-304).

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Auteur

DICKENS