Paris, chez les Marchands de Nouveautés (typ. Lacrampe et Camp.), 1843.
In-folio, 3 ff. (faux-titre, titre et dédicace à la reine), portrait lithographié par Ferogio d’après Mlle. Godefroy, 4 planches coloriées par N. Remond d’après Redouté, conservé dans sa couverture jaune cartonnée de l’époque.
460 x 320 mm.
Edition originale, second tirage.
MacPhail 24; Nissen, BBI 1590 ; Great Flower Books 72 ; de Belder 293, Catalogue du baron Pichon, n°6210; Brunet, IV, 1175.
Il s’agit de la dernière œuvre du peintre et botaniste belge Pierre-Joseph Redouté (1759-1840), surnommé le « Raphaël des fleurs« .
Elle a été choisie pour figurer dans « An Oak Spring Flora » car elle caractérisait la « période élégante » de l’artiste à la fin de sa vie, lorsque « ses aquarelles n’étaient plus minutieusement peintes ‘d’après nature’, mais étaient le fruit d’une technicité parfaite. »
« Le « Bouquet » contient des gravures coloriées à la main de quatre roses non incluses dans sa magistrale monographie sur la fleur – la rose Clémentine, la rose Amélie, la rose Adélaïde et la rose Hélène – ainsi qu’un portrait de Redouté lithographié par François-Forunte-Antoine Ferogio d’après Marie Eléonore Godefory. »
« Le dernier travail de Redouté fut un choix de quelques roses, publié depuis sa mort, sous le titre de ‘Bouquet royal’ et dédié, par sa veuve Marthe Gobert, à la famille régnante de France. »
Son talent était tel qu’il a résisté à la politique turbulente de son temps pour servir de peintre de cour et d’instructeur d’art à Marie-Antoinette, aux deux impératrices (Joséphine et Marie-Louise) et à la reine Marie-Amélie. L’artiste peint de nombreux spécimens botaniques, mais c’est avec les roses qu’il excelle, créant ce que certains ont appelé des « portraits » de la reine des fleurs. La délimitation délicate et la coloration soignée donnent à ses roses une qualité extrêmement réaliste, presque tridimensionnelle. Pour reproduire ses peintures pour des livres, Redouté se tourna vers la gravure au pointillé. Il avait été initié à la technique par Francesco Bartolozzi et avait découvert que l’utilisation de points, plutôt que de simples lignes, créait l’effet subtilement ombré qu’il recherchait. Il a inventé sa propre méthode de gravure de pointillés, en le combinant avec un procédé d’impression couleur innovant qui reproduisait magnifiquement ses peintures. Cette œuvre publiée à titre posthume a été publiée pour la première fois en 1843 par les Marchands de Nouveautés et a été dédiée par la veuve et la fille de Redouté à la dernière patronne royale de l’artiste Marie-Amélie de Bourbon (1782-1866). Notre édition fut publiée l’année suivante pour Mademoiselle Redouté. Nous n’avons pu retracer qu’une seule vente de l’édition de 1844 aux enchères : l’exemplaire de Belder, vendu par Sotheby’s en 1987 au prix d’adjudication de £3,800 ($6,194) il y a 36 ans. L’édition de 1843 s’est vendue quatre fois aux enchères depuis 1976, mais tous ces exemplaires ont souffert d’un certain degré de brunissement et de rousseurs sur les planches, heureusement absentes de la collection actuelle.
Superbe exemplaire conservé tel que publié en 1843.





