Lucerne, Editions Facsimilé, 1992.
Grand in-4 de 128 ff. y compris 25 illustrations en couleurs à pleine page.
Veau rouge très richement orné, large roulette dorée autour des plats, monogramme couronné aux angles, armes frappées or au centre des plats, dos à nerfs orné du même monogramme dans les caissons, coupes ornées, roulette intérieure dorée, tanches dorées.
– Avec un volume de texte explicatif relié en demi-veau rouge.
Les deux volumes sont protégés par un étui en verre acrylique.
282 x 198 mm.
« Ce fac-similé est la reproduction à l’identique du manuscrit enluminé conservé sous la cote Nouv. Acq. Lat. 3093 à la Bibliothèque Nationale de Paris.
Cet ouvrage a été publié en un tirage unique, limité à 980 exemplaires numérotés en chiffres arabes destinés à la vente dans le monde entier…
Tous les travaux de photolithographie et d’impression ont été exécutés par les ateliers Sticher de Lucerne. La reproduction à l’identique de la feuille d’or rehaussant les initiales et les miniatures de l’original a été réalisée par l’Atelier Graphique Heinz Deuschle à Göppingen.
Ce volume a été cousu à la main sur six nerfs véritables et recouvert de pleine peau de chèvre bordeaux, estampée à l’or, dans les ateliers de la Reliure d’Art du Centre à Limoges. »
Le présent exemplaire porte le n°453 d’un tirage limité à 980 exemplaires.
L’illustration est composée de 25 illustrations à pleine page, rehaussées à l’or, ainsi que de nombreuses initiales ornées.
Sur chacune des pages illustrées, la partie supérieure est occupée pour une grande miniature, dont le cadre mesure en moyenne de 13 à 14 centimètres de haut sur 10 à 12 centimètres de large. Au-dessous du tableau, la lettrine par laquelle s’ouvre le texte est historiée, c’est-à-dire a reçu un second sujet peint dans l’intérieur de la lettre. Enfin une troisième composition se déroule au bas du texte comme une sorte de frise.
The brilliant illuminated manuscript of the Duke of Berry, known as ‘Très Belles Heures,’ stands as one of the most magnificent Books of Hours, marking a high point in medieval illumination. Created at the beginning of the 15th century by the most gifted artists of the time, this manuscript showcases astonishing effort in both text and image decoration. Lavish gold and colors of unheard-of luminosity are employed to depict scenes narrating the story of late medieval religious and profane life in powerful images. Each of the miniature pages comprises three elements: a large, panel-like miniature; a magnificent initial; and a figurative scene at the bottom edge of the page. Together, these elements create a coherent impression of the highest design quality. In their original form, the ‘Très Belles Heures de Notre-Dame’ constituted one of the most monumental manuscript concepts in art history. Owing to its beauty and luxurious, elaborate furnishings, the work was already valued as an art and collector’s item in the Middle Ages.
« Jean de France, duc de Berry, frère du roi Charles V, né au château de Vincennes le 30 novembre 1340, mort à Paris dans son hôtel de Nesles, le 15 juin 1416, compte à juste titre parmi les plus grands amateurs d’art qui aient vécu en France au Moyen-Age…
Les beaux manuscrits à peintures tenaient une grande place dans ses prédilections, et au nombre de ces manuscrits figurait toute une série de livres d’Heures. Certains de ces livres d’Heures étaient d’une date antérieure à l’époque où ils étaient devenus la propriété du duc de Berry. D’autres au contraire, avaient été exécutés directement pour le duc, étant décorés et illustrés par des artistes dont Jean de France utilisait et rémunérait directement le talent…
Sur l’ensemble des livres d’Heures du Duc, et faits pour lui, il en est six que les inventaires signalent comme particulièrement précieux, leur attachant les épithètes louangeuses de ‘Très Belles Heures’, de ‘Très grandes moult et riches Heures’, de ‘Belles Heures, très bien et richement historiées’, de (Très riches Heures’, etc.
Les ‘Très belles Heures de Notre-Dame’ cédées par le duc Jean de Berry à Robinet d’Estampes, méritent d’être rangés au nombre des plus splendides volumes dont on ait entrepris la confection en vue du duc Jean. Le texte était transcrit, comme dit l’inventaire ducal, « en grosse lettre de forme », c’est-à-dire en caractères de grande dimension et d’une irréprochable régularité. Les feuillets, du plus beau parchemin, mesuraient plus de 28 centimètres de haut sur plus de 20 centimètres de large, comportant un maximum de 20 lignes à la page, ce nombre de lignes pouvant être réduit à trois ou quatre, et même, dans un cas, à deux seulement, quand la page était illustrée d’une des grandes miniatures dont je vais bientôt parler…
Un plan général avait été adopté pour la décoration de ces pages à peintures. Sur chacune d’elles, la partie supérieure était réservée pour une grande miniature, que j’appellerai ‘tableau’, dont le cadre mesurait en moyenne de 13 à 14 centimètres de haut sur 10 à 12 centimètres de large. Au-dessous du tableau, la lettrine par laquelle s’ouvrait le texte, devait être historiée, c’est-à-dire recevoir un second sujet peint dans l’intérieur de la lettre. Enfin une troisième composition était appelée à se dérouler au bas du texte comme une sorte de frise. Autour des pages, on avait placé à l’avance une riche ornementation en or et en couleurs, formée de tiges à feuilles de houx, dans le style des beaux manuscrits français de la fin du XIVe siècle, ornementation que l’on pouvait corser au besoin, en ajoutant dans les marges des figurines. Celles-ci se sont trouvées être presque toujours des figurines d’anges à mi-corps, dont les attitudes sont en rapport avec les sujets de grands tableaux… ».
Superbe reproduction de l’un des plus précieux manuscrits enluminés de la fin du Moyen-âge, orné de centaines d’initiales ornées et de 25 grandes miniatures rehaussées d’or.





