CHABERT, Joseph Bernard de (1724-1805) Voyage fait par ordre du roi en 1750 et 1751, dans l’Amérique septentrionale pour rectifier les Cartes des Côtes de l’Acadie, de l’Isle Royale & de l’Isle de Terre Neuve. Et pour en fixer les principaux points par des observations astronomiques.

Prix : 12.000,00 

Edition originale reliée en maroquin rouge armorié de l’époque de cette importante relation de voyage sur les côtes de l’Acadie illustrée de 8 cartes et tableaux.
Édition originale de cette importante relation de voyage sur les côtes de l’Acadie.

1 en stock

Paris, Imprimerie royale, 1753.

In-4 de (1) f. titre, viii pp. d’extraits et de tables, 288 pp. de texte, (5) ff. de table, (1) f. bl., 6 cartes dépliantes, une planche et un tableau dépliant in fine non relié.

Plein maroquin rouge, triple filet doré encadrant les plats, grandes armoiries au centre, plat supérieur noirci, dos à nefs richement orné de pièces d’armoiries, filet or sur les coupes, roulette intérieure, tranches dorées. Reliure en maroquin armorié de l’époque.

249 x 185 mm.

Lire plus

Édition originale de cette importante relation de voyage sur les côtes de l’Acadie.

Henze I, 536; Lande 114; Leclerc 691; Sabin 11723.

« Une planche et 6 grandes cartes donnent à cet ouvrage estimé un grand intérêt pour la géographie du Canada », écrit Chadenat. Un tableau hors texte est, en outre, replié en fin de volume.

L’ouvrage du marquis de Chabert de Cogolin reçut les plus hautes louanges de la commission nommée par l’Académie des sciences pour l’examiner, et fut donné en modèle aux futurs navigateurs, commente Sabin.

Il est divisé en deux parties : la première contient la relation du voyage de l’auteur de Brest à Louisbourg et de ses quatre expéditions sur les îles et côtes voisines, et la seconde, les observations astronomiques qu’il fit au large, lesquelles sont réputées pour leur exactitude.

« Ouvrage estimé sous le rapport des observations astronomiques qu’il referme, et qui sont de la plus grande exactitude. » Leclerc 691.

« Chabert (Joseph-Bernard, marquis de), chef d’escadron et hydrographe, né à Toulon, le 28 février 1724, entra fort jeune dans la marine, où il acquit une double gloire en se battant avec courage, et en se livrant à des travaux hydrauliques et géographiques qui, en lui assignant une place parmi les savants, eurent des résultats fort utiles pour les navigateurs qui visitent les parages de l’Amérique septentrionale.

Chabert assista à la plupart des combats que la marine française livra aux Anglais dans les deux hémisphères durant les premières années du règne de Louis XVI.

C’est lui qui a déterminé la place que doivent occuper sur la carte les côtes de l’Acadie dans la province du Canada, et il a consigné le résultat de ses travaux. »

« Notre route fut contrariée par le vent qui passa au nord est le 3 au matin & fut suivi du calme qui nous obligea de la terminer par un relèvement à la distance de deux à trois lieues de la pointe sud de l’isle Miquelon la plus grande des isles de Saint Pierre j’en ai déduit la situation de cette pointe à l’est sud est 3 degrés 3 quarts est à la distance de 42 lieues & demie du cap de Raye. L’isle Miquelon a environ cinq lieues de longueur nord & sud & une lieue & demie de largeur & l’isle de Saint Pierre au sud de celle-là a deux lieues de longueur dans le même sens. Le 4 nous passâmes entre ces deux isles que sépare un intervalle de trois quarts de lieue au milieu du quel on trouve 50 brasses & par tout assez de fond pour les plus gros vaisseaux nous laissâmes à bas bord l’isle Verte qui est peu élevée & à stribord une petite isle mais fort haute & presque à pic de tous les côtés qu’on nomme le Colombier elle est très proche de la pointe du nord-est de l’isle de Saint Pierre qu’elle fait reconnaître lorsqu’on vient du côté du sud-est on trouve 50 brasses à un câble de distance.

Nous fumes ensuite devant l’entrée du port qui est du côté de l’est de l’isle de Saint Pierre plusieurs petites isles en défendent le mouillage de la mer du large du côté du sud-est il m’a paru bon & propre à toutes fortes de vaisseaux On en trouve un plan dans le 4 Livre du Pilote Anglois ouvrage imprimé à Londres en 1732 que j’ai déjà cité à la page 39. Nous étions à deux câbles de terre devant l’entrée de ce port & l’isle du Colombier nous restait au nord-ouest quart d’ouest de la boussole avec environ 50 brasses de fond dans cet endroit lorsqu’à deux heures après midi un vent petit frais s’éleva à l’ouest sud-ouest nous fîmes route de ce point vers le cap Sainte Marie devant lequel nous arrivâmes le lendemain & sa position fut déduite à la distance de vingt-quatre lieues à l’est un degré sud de l’entrée du port de l’isle de Saint Pierre. On remarque sur la côte à dix lieues à l’est quart de nord est du même port une haute montagne fort reconnaissable qu’on nomme le Chapeau rouge devant laquelle la variation de la boussole fut encore observée de 16 degrés nord-ouest. Cette montagne & le cap Sainte Marie dont la distance est de 14 lieues forment l’ouverture de la baie de Plaisance le port de ce nom est à environ 12 lieues vers le nord du cap Sainte Marie on en trouve la description & le plan dans l’ouvrage du P de Charlevoix de l’Amérique septentrionale. »

Provenance : Reliure aux armes de Louis III Le Pelletier de Rosambo (1690-1770). “Ce dernier hérita des immenses biens bretons de sa mère et de ses grands-parents. Le 1er décembre 1708, son père fit pour lui l’acquisition d’une charge d’avocat du roi au Châtelet moyennant 63 000 livres et, le 24 janvier 1710, d’un office de conseiller au Parlement et de commissaire aux requêtes du Palais, moyennant 84 000 livres. En 1711, après la retraite de son père, Louis III Le Peletier obtint la charge de président à mortier dont était pourvu Jean-Antoine de Mesmes, nommé premier président, et l’exerça jusqu’au 29 mai 1736.” (Stoll, Mathieu. Servir le Roi Soleil. Presses universitaires de Rennes, 2011).

Les exemplaires en maroquin armorié de l’époque sont rarissimes.

Voir moins d'informations

Informations complémentaires

Auteur

CHABERT, Joseph Bernard de (1724-1805)