BUFFON, Georges-Louis Leclerc, comte de / Louis Jean Marie DAUBENTON/ Bernard de LACEPEDE. Œuvres complètes de Buffon, mises en ordre par M. le Comte de Lacépède. Seconde édition. Paris, chez Rapet, 1819-1822.
25 volumes in-8, plein maroquin rouge à grain long, filet or encadrant les plats, roulette et rosace centrale ornées à froid, dos à nerfs finement orné de roulettes plein or et à froid, coupes décorées, roulette intérieure, tranches dorées, rares feuillets légèrement brunis. Reliure de l’époque signée de Thouvenin.
215 x 130 mm.
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L’édition de luxe des Œuvres de Buffon imprimée sur papier vélin avec les figures coloriées à la main à l’époque. Elle est ornée d’un portrait de Buffon par Dévéria, 6 gravures en noir, 4 cartes dépliantes, 96 gravures pour les quadrupèdes et 126 gravures pour les oiseaux, toutes en délicat coloris main de l’époque.
L’avertissement est ainsi libellé : « Pour donner à cette seconde édition toute la correction désirable, nous avons suivi le texte de l’édition, intitulé Vue générale des Progrès de plusieurs branches des Sciences naturelles depuis le milieu du originale, in-4, de l’Imprimerie Royale…On trouvera dans le dernier volume le discours de M. Le Comte de Lacépède dernier siècle ».
« L’Histoire naturelle » est un ouvrage de caractère encyclopédique, conçu et entrepris par le naturaliste Georges-Louis Leclerc, comte de Buffon (1707-1788) et écrit par lui-même et, sous sa direction, par une équipe de savants et d’écrivains. C’est lorsqu’il fut nommé intendant du Jardin du Roi (l’actuel Jardin des Plantes) que Buffon, qui vivait entouré des collections du Cabinet royal d’Histoire naturelle (qui devait devenir le Muséum d’histoire naturelle) conçut le plan de cette œuvre grandiose.
« L’Histoire naturelle » connut, dès la parution des premiers volumes, un succès retentissant. Buffon fut admiré de l’Europe entière et connut aussitôt une célébrité égale à celle de Voltaire et de Rousseau. On l’appela « le Pline et l’Aristote de la France » ; il entra sans avoir fait une démarche, à l’Académie française ; on lui éleva une statue de son vivant. « L’Histoire naturelle » apparut, à juste titre, comme un des monuments de la science moderne et du réveil des esprits, au même titre que l’Encyclopédie qui lui est contemporaine. Elle eut, en tout cas, le mérite de mettre à la mode non plus ces expériences d’amateurs qui avaient la faveur des gens du monde, mais la véritable science d’observation, et elle suscita immédiatement un intense développement des sciences naturelles.
L’édition fut imprimée sur papier ordinaire avec les figures en noir ; quelques exemplaires de luxe, tel celui-ci, furent imprimés sur papier vélin avec les figures coloriées main à l’époque.
Superbe exemplaire dont les 25 volumes ont été revêtus à l’époque de reliures en éclatant maroquin rouge entièrement ornées à l’or et à froid par Thouvenin, l’un des plus grands artistes relieurs de la Restauration. Le premier et le dernier volume portent en queue la signature du maitre.
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