[DU BELLAY, Joachim] / LE ROY, Louis Le Sympose de Platon, ou de l’amour et de beauté, traduit de Grec en François, avec trois livres de Commentaires, extraictz de toute Philosophie, & recueillis des meilleurs autheurs tant Grecz que Latins, & autres, par Loys le Roy, dit Regius.

Vendu

Rarissime édition originale de cette interprétation française du Banquet de Platon

Édition originale de ce précieux volume comportant 59 pièces poétiques originales de Joachim du Bellay, conservée dans sa reliure en vélin souple à recouvrement de l’époque.

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UGS : LCS-16243 Catégories : ,

Paris, Pour Vincent Sertenas, 1559.

In-4 de (4) ff., 200 ff. Relié en vélin doré souple à recouvrement de l’époque, dos lisse orné de filets et fleurons dorés, tranches dorées. Petite restauration ancienne au rabat du plat supérieur. Reliure de l’époque.

215 x 150 mm.

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Rarissime édition originale avec un titre de relais, de cette interprétation française du Banquet de Platon à laquelle Joachim du Bellay a collaboré. Tchemerzine, III, 83 ; Graesse, Trésor de livres rares, 324 ; Picot, Catalogue Rothschild, 3213 ; Double, Cabinet d’un curieux, 10 ; Brunet, Supp. II, 252 ; J.P. Barbier, Ma Bibliothèque poétique, III, n°18.

Le mariage du Dauphin de France et de la reine Marie Stuart est célébré le 24 avril 1558 dans la cathédrale Notre-Dame de Paris. Cette version française du Banquet de Platon par Louis Le Roy fut offerte comme cadeau de mariage au couple royal. L’ouvrage est divisé en 3 livres, adressés respectivement au couple royal, à François de Valois et à Marie Stuart. La seconde partie de l’ouvrage (ff. 184 à 200) contient l’édition originale de la traduction en vers français par Joachim du Bellay de poèmes de Virgile, Horace, Lucrèce, Ovide…

« Au verso du titre on trouve un sonnet français et trois distiques latins de J. du Bellay. Les 3 ff. qui suivent contiennent une épître ‘Au Roy-dauphin et à la Royne-dauphine’, en date de Paris, le 24 avril 1558, et l’Argument du Sympose de Platon’, par L. Le Roy. La traduction et les commentaires de Louis Le Roy se terminent au f. 180. A la suite est une épître du même Le Roy aux lecteurs, en date de Paris, au mois de novembre 1558. Ce morceau contient de nombreux détails sur la vie de l’auteur. Le f. 184 est occupé, au recto, par un titre ainsi conçu : ‘Plusieurs Passages des meilleurs poetes Grecs & Latins, citez aux Commentaires du Sympose de Platon, mis en vers François par I. Du Bellay Angeuin’. Le verso contient une note de Louis Le Roy qui, parlant des vers grecs et latins cités dans les Commentaires, dit : ‘D’autant que je ne me sentais assez expert en la poësie françoise pour les traduire dignement, j’ay prié le seigneur du Bellay, tresexcellent poëte en latin et en françois, de les translater, lequel, pour l’amytié qui est de longtemps entre nous, a entrepris ceste charge, dont il s’est tant bien acquitté qu’il ne les a seulement traduictz fidelement, gardant la majesté de leurs sentences, qui est fort difficile en vers, mais aussi a représenté les traictz, figures, couleurs et ornemens poëtiques des deux plus belles langues, avec telle dexterité qu’il semble en avoir egallé les uns et surmonté les autres.’ Les fragments traduits sont au nombre de 57. Un passage de l’Art poétique d’Horace (f. 195) est emprunté à la traduction de Jacques Pelletier. » (Picot). En fait 59 traductions de Du Bellay sont ici inédites selon J.P. Barbier.

« Le savant philosophe Louis Leroy fit cette belle traduction. Le premier livre est dédié au Roy-dauphin et à la Royne-dauphine ; le second livre à François de Valois, roi d’Ecosse et dauphin de France ; le troisième, ‘à très illustre et très vertueuse princesse madame Marie d’Esteuart, royne d’Escosse et dauphine de France. La belle et spirituelle Marie Stuart, dès son arrivée en France, s’était fait aimer des poëtes et des sçavants, qui ne lui furent pas ingrats à l’époque de ses malheurs, malgré la force de l’habitude ».  (Bulletin du bibliophile et du bibliothécaire, n°464).

L’interprétation du Banquet de Platon par Le Roy devient une véritable apologie du mariage qu’il décrit comme le support fondamental de la procréation et comme le moyen de poursuivre les lignées de sang de la monarchie.

Volume « précieux par son intérêt littéraire » (Double, Cabinet d’un curieux, 10).

Dans sa lettre Aux lecteurs, Le Roy explique l’importance de la redécouverte des auteurs classiques par la société pour la gloire de la langue et de l’identité françaises.

Certains exemplaires de l’édition originale portent la date de 1558 sur le titre, d’autres celle de 1559, mais tous possèdent un privilège daté de septembre 1558 et un achevé d’imprimer de novembre 1558. Seule la date sur le feuillet de titre a été modifiée pour certains exemplaires. Tchemerzine est le seul bibliographe à citer un exemplaire portant la date de 1558 sur le titre. Brunet, Graesse ou même Picot et Double citent tous des exemplaires avec le titre de relais à la date de 1559.

Jean-Paul Barbier consacre huit pages entières à ce précieux et rarissime volume. Il décrit ainsi son exemplaire : « Exemplaire à bonnes marges (hauteur : 210 mm) » relié à la fin du XVIIIe siècle en maroquin rouge.

Précieux exemplaire à grandes marges (hauteur : 215 mm) conservé dans son beau vélin doré de l’époque, condition d’exception pour les poètes de La Pléiade.

OCLC ne répertorie aucun exemplaire avec le titre à la date de 1558, et liste 3 exemplaires datés de 1559, à la Harvard University, la Princeton University et la NY Academy of Medicine. Parmi les Institutions françaises, seule la B.n.F. possède un exemplaire avec le titre à la date de 1558.

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Auteur

[DU BELLAY, Joachim] / LE ROY, Louis