Paris, por Gilles Robinot, 1611.
In-8 de (8) ff., 475 pp. (la dernière mal chiffrée 47). Vélin souple, titre manuscrit au dos. Reliure de l’époque.
160 x 107 mm.
Première édition de Galatea imprimée en dehors de la péninsule ibérique et seconde édition, très rare de la première œuvre de Cervantès, la seule que l’on puisse espérer trouver sur le marché. L’originale de 1585 est encore plus rare que la première de Don Quichotte, parue en 1605, Cervantès étant alors un écrivain inconnu.
Galatée est un roman pastoral en prose et en vers.
« L’imagination de Cervantès nous offre un monde de beauté idéale qui prend le nom et le visage de Galatée : mais c’est un monde dont l’essence secrète est l’amour, inclination naturelle qui nous exalte et nous entraîne. Les bergers Elicio et Erastro, tous deux épris de la « sin par Galatea », chantent à l’envi leur amour pour la belle pastourelle, gloire du Tage, laquelle, destinée par son père à épouser un riche berger portugais, se promet au contraire à Elicio, si ce dernier l’aide à se soustraire à la volonté paternelle.
Platonisme emprunté à Léon l’Hébreu, élégances à la Bembo et à la Castiglione, prédilection pour la préciosité et la complication des sentiments sont les caractéristiques de Galatée, qui est encore tout imprégnée du goût baroque. Ce livre demeura cher à Cervantès ; il lui donna une place à part dans le fameux examen de la bibliothèque de Don Quichotte et annonça même, dans la dédicace des Travaux de Persile et de Sigismonde au comte de Lemos, qu’il donnerait une suite ; enfin, à son lit de mort, il se promettait encore de le terminer si un miracle lui conservait la vie. »
Depuis le début des relevés de ventes publiques internationales (A.B.P.C.), il n’est passé aucun exemplaire de l’édition de 1585 sur le marché et seulement un exemplaire de la seconde édition en vélin de l’époque, vendu par Sotheby’s New York en 2000.
Précieux exemplaire de l’œuvre préférée de l’auteur, conservé dans son vélin de l’époque.