Paris, chez Debure père, 1767.
In-4 de xii pp. (faux-titre, titre en rouge et noir, épître au Duc de Chevreuse, préface), (2) ff. (privilège et errata), 464 pp., 31 planches d’oiseaux numérotées, dessinées et gravées par Martinet, sauf la première (frontispice), qui est gravée par de Longueil. Ce frontispice, qui est fort beau, représente une scène de chasse.
Maroquin rouge, roulette dentelées dorées encadrant les plats, dos lisse orné, tranches dorées. Ant. Lemonnier, Maître Relieur à l’époque, dos éclairci.
295 x 223 mm.
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Unique édition de cet ouvrage composé par le médecin François Salerne.
Selon Quérard, cet ouvrage aurait été publié par Antoine-Joseph Dezallier d’Argenville.
Cottrell 16l ; Keynes Ray 106 ; Thiébaud, 823 (« Les exemplaires en grand papier ont les planches coloriées : ils se rencontrent habituellement habillés de maroquin, mais deviennent de plus en plus rares ») ; Harting, 176 (« chiefly noticeable for the engraved frontispiece by Martinet, in which the sport of hawking, and fishing with trained cormorants, are fairly represented« ) ; Anker, 414 ; Fine Birds Books, p. 133 ; Nissen, IVB, 757 ; Ronsil, 2683.
John Ray (1628-1705), naturaliste anglais, se destinait à une carrière religieuse, qu’il abandonna en 1662 pour se consacrer aux sciences naturelles. Proche de Willoughby, il publia en mémoire de son ami, mort en 1672, divers ouvrages d’après les collections zoologiques laissées par le défunt, tout en poursuivant ses propres travaux. Dans ses divers ouvrages, Ray a introduit en histoire naturelle d’importantes innovations. Il a défini la notion d’espèces, précisé l’idée de groupes dans la classification et s’est appuyé sur l’anatomie pour établir une nomenclature zoologique.
Le présent ouvrage, établi par le médecin et naturaliste français François Salerne (1706-1760) et publié après sa mort, est une adaptation de la partie ornithologique du Synopsis methodia avium et piscium, traité posthume du grand naturaliste anglais John Ray (1627-1705), l’un des fondateurs de l’ornithologie moderne.
Salerne a considérablement augmenté le texte de John Ray d’après ses propres observations approuvées par Réaumur avec lequel il entretenait une correspondance étroite et les écrits d’auteurs anciens tels que Belon, Aldrovandi, Willughby, Gessner et Linné.
Cette classification annonce celle que Linné développera plus tard.
François Salerne confia l’illustration de son ouvrage, ici en premier tirage, à Martinet.
L’illustration se compose de 31 planches gravées sur cuivre, dont un frontispice gravé par Longueil d’après Martinet, « fort beau » (Thiébaud), en hommage au dédicataire le duc de Chevreuse que l’on voit chasser au faucon sur ses terres. Les 30 planches d’oiseaux (deux à trois sujets) ont été dessinées et gravées par Martinet.
Précieux exemplaire, l’un des rares dont toutes les estampes ont été gravées sur très grand papier et mises en couleurs à la main à l’époque par Jacques de Favanne (1716-1770), frère de Guillaume, dessinateur et peintre d’histoire.
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