GRINGORE, Pierre Notables enseignemens adages et proverbes faitz & composez par Pierre Grigore dit Vauldemot herault darmes de hault et puissant seigneur monsieur le duc de Lorraine. Nouvellement reveuz et corrigez Avecqs plusieurs aultres adioustez oultre la precedente Impression. Avec privilege du roy notre Sire.

Prix : 16.000,00 

Seconde édition originale rarissime des Notables enseignements de Pierre Gringore, parue du vivant de l’auteur.

La moitié des pièces paraissent ici pour la première fois.

Elle est si rare que Tchemerzine ne cite qu’un exemplaire incomplet.

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UGS : LCS-18428 Catégories : ,

On les vend a Paris en la rue Saint-Jaques a lenseigne de Lelephat devant les Mathurins. A la fin :… Imprimez a Paris p Nicolas Couteau imprimeur demourant audit lieu et furent achevez dimprimer le xxvie iour du moys de Janvier / Lan de grace mil cinq cens vingt et huyt. 1528.

In-8 de (2) ff. y compris un bois gravé à pleine page, cxxiii ff., (1) f. avec la marque à l’éléphant de François Regnault au verso. Pte. restauration au titre imprimé en rouge et noir.

Maroquin rouge janséniste, dos à nerfs, double filet or sur les coupes, roulette intérieure dorée, tranches dorées sur marbrures. Reliure signée de Chambolle-Duru.

156 x 102 mm.

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Seconde édition originale rarissime de cet ouvrage en stances de quatre vers, comprenant près de la moitié des pièces qui paraissent ici pour la première fois.

Elle est si rare que Tchemerzine ne connaissait aucun exemplaire complet.

« Le titre manque à l’exemplaire que nous avons eu » mentionne le bibliographe (III, p. 630).

Jean-Paul Barbier n’avait pu se procurer ni la première (parue en 1527) ni la seconde originale. Il mentionne la rareté de ces premières éditions :

« Notons que la première édition paraît être celle de Galliot du Pré en 1527 et qu’en 1533, l’édition d’Olivier Arnoult ne contient plus que les quatrains, sans les petites pièces de la fin. Il doit exister, selon nos recherches, dix éditions au moins, parues entre 1527 et 1540, mais bien peu d’exemplaires de chacun subsistent. »

Pierre Gringore (1475-1538) fut l’un des poètes de la Renaissance les plus estimés par Victor Hugo et Théodore de Banville mais il fut un personnage bien différent par les mœurs et le caractère du Gringore décrit par ces deux auteurs.

Il n’avait rien du truand ni du bohème. Il a porté le costume mi-parti de jaune et de vert et le chaperon orné de grelots des ‘Enfants Sans Souci’ ; il a même occupé dans la hiérarchie de la confrérie la seconde place, celle de ‘Mère Sotte’ ; mais ce suppôt de la Folie n’avait de fantaisie ni dans l’esprit, ni dans la conduite. C’était un bourgeois de mœurs régulières, fidèle à la devise, d’ailleurs admirable, qui était sienne : ‘Raison par tout, Tout par Raison, Partout Raison’.

« Il eut, comme auteur dramatique, de l’adresse. Il savait agencer des épisodes, esquisser des caractères, conduire un dialogue ».

Le présent ouvrage constitue l’un des répertoires les plus considérables des proverbes et dictons populaires en usage en France dans le premier tiers du XVIe siècle.

« Le mardi gras de l’année 1511, au plus fort de la guerre contre Jules II, Gringore fit jouer et joua lui-même le ‘Jeu du Prince des Sots et de Mère Sotte’. L’ouvrage, comme tous ceux que Gringore publia vers cette époque, porte au frontispice le portrait de Mère Sotte, couverte d’une robe de moine, avec un capuchon garni d’oreilles d’âne, et conduite par deux de ses enfants coiffés de même. Tout autour on lit cette devise : ‘Tout par Raison ; Raison par tout, Par tout Raison’. Cela veut dire qu’il faut chercher un sens sérieux sous les bouffonneries de Gringore. Il perdra les habitudes de médisance qu’il a contractées chez les Enfants sans souci et retourna au genre moral, par lequel il a débuté. C’est alors qu’il rimera les ‘Notables Enseignements et proverbes par quatrains’ (1527).

« Gringore a marqué sa trace par des œuvres estimables pour son temps, curieuses pour le nôtre, ses moralités offrent des types assez piquants d’un genre littéraire peu courant, la comédie politique. Il n’existait des poésies de P. Gringore que des éditions du seizième siècle fort rares ; elles vont être réimprimées par MM. Ch. D’Héricault et Anat. De Montaiglon (Bibl. Elzevirienne) ». A. Chassang.

Précieux et superbe exemplaire, grande de marges et non lavé, orné au verso du second feuillet d’un bois à pleine page représentant l’auteur offrant son livre, non à François Ier comme l’indique par erreur Tchemerzine, mais au duc Anthoine de Calabre, Lorraine et Bar, ainsi qu’il est dit dans le Prologue de l’acteur. Ce bois est signé de la Croix de Lorraine.

Le titre porte l’ex-libris manuscrit de l’époque « Du Moulin ».

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Auteur

GRINGORE, Pierre

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