Neufchatel, et se trouve à Paris, chez Humblot, 1779.
Deux parties en 1 volume in-12 de (3) ff., 152 pp., 7 gravures hors-texte ; 139 pp. , (3) pp., 7 gravures hors-texte, les pp. 21-22 ont été reliées par erreur après la p. 38.
Demi-basane à coins, dos lisse, pièce de titre de maroquin rouge à grain long. Reliure de l’époque.
161 x 93 mm.
Édition originale de second tirage « du plus célèbre de tous les livres de Restif » (Dictionnaire des Œuvres).
Rive Childs, 249 ; Lacroix, pp. 152-154 ; Cohen, 501 ; Pichon, 3426 ; Bulletin Morgand et Fatout, 5243 et 9533 ; Sander, 1713.
Bien que Rives Childs la considère comme une seconde édition, il s’agit en fait d’un second tirage quasiment identique au premier, avec les mêmes gravures.
Elle est ornée de 14 gravures à pleine page hors texte et de 2 portraits en médaillon représentant le père et la mère de l’auteur, sur le titre de chaque partie.
Considéré par son auteur comme l’écrit le plus estimable qu’il eût produit, cette biographie vivante du père de Restif reste une des peintures les plus précises de la condition paysanne peu avant la Révolution et une excellente source de renseignements sur le monde rural en France au dix-huitième siècle.
L’auteur relate avec une grande fraîcheur de style les travaux et les jours d’Edmé Restif (1692- 1764), laboureur bourguignon.
Le ton sensible adopté par l’auteur s’accordait si bien au goût du jour que ce fut un succès.
Avec pour toile de fond la France au dernier siècle de l’Ancien Régime, Restif fait revivre une inoubliable figure de paysan vénéré de ses concitoyens, les villageois de Sacy.
C’est là du meilleur Restif avec, dans la facture, l’aisance et le coloris d’un écrivain-né.
C’est à la fois un monument élevé à son père par un fils se reprochant, sans trop y croire, d’avoir dérogé en abandonnant la terre, un document sur la vie paysanne et l’évocation d’un cocon familial, d’une communauté patriarcale et du pays de son enfance. (Dictionnaire des Œuvres).
Voici ce qu’en dit Restif : « Cet ouvrage, le plus estimable des miens et celui dont le succès a été le plus général, me fut inspiré tout à coup, en finissant l’impression du “Nouvel Abeilard”, à laquelle j’avais travaillé sans relâche, je mis la main à la plume avec ardeur et je l’écrivis tout d’un trait, car je ne fus occupé d’autre chose, tant que l’impression dura. » (Mes ouvrages, p. 149).
« C’est de ce petit ouvrage composé en 1778 qu’un homme en place a dit : “Je voudrais que le Ministère en fit tirer cent mille de ces petites parties pour les distribuer gratis à tous les chefs de villages”. » (Revue des ouvrages, p. CLXXXV).
Le Journal de Paris (du mercredi 24 mars 1779) avait fait le plus grand éloge de La Vie de mon père : « Cette nouvelle production de Restif de la Bretonne nous semble au-dessus de tout ce qu’il a publié, tant pour le choix du sujet que par l’utilité, la simplicité, on peut même dire par la grandeur des sentiments. Tout y est naturel, intéressant, vrai. »
Exemplaire bien complet de l’ensemble de ses gravures et conservé dans sa reliure de l’époque.